La Thaïlande aux mille visages avec Asia

Amon arrivée à Bangkok, la chaleur moite m’a cueillie dès la descente d’avion. Cette première impression suffocante ne m’a pas empêchée d’apprécier la Thaïlande lors d’un éductour organisé par Asia au mois de juin. Vivante, effervescente et pressée, polluée aussi, la capitale thaïlandaise m’a happée. Au rythme des tuk-tuks, ces taxis à trois roues, nous avons enchaîné les visites : le palais royal, resplendissant d’or et baigné de parfums d’encens, des maison-musées traditionnelles, des pagodes et des hôtels. Sans oublier une balade en pirogue sur les klongs (canaux, ndlr) que je n’ai pas vraiment appréciée tant elle rapproche de l’intimité des habitants des maisons sur pilotis, à portée d’objectifs.

Puis la descente du fleuve Chao Phraya en deux jours a constitué une véritable bouffée d’oxygène. C’est à bord d’une mekhala, un bateau traditionnel en bois, aménagé pour les voyageurs par Asia, que j’ai découvert une Thaïlande plus sereine. Au fil de l’eau, la nature a repris ses droits, dense et sauvage, laissant apparaître tantôt un village et ses maisons sur pilotis, tantôt une pagode dorée d’où s’échappent les prières des bonzes. J’ai été surprise par le confort et la propreté de ce bateau de 19 cabines, sans luxe, mais avec une douche individuelle et la climatisation. Cette croisière constitue un réel atout par rapport à une excursion en autocar.

C’est l’aventure, mais avec un confort occidental

A une heure d’avion, vers le Nord, Chiang Mai offre un visage radicalement différent. La ville aux mille temples est beaucoup moins trépidante que Bangkok. C’est surtout l’excursion en montagne, à l’orée du célèbre Triangle d’or, qui m’a enchantée. J’ai découvert une exclusivité Asia : le Lisu Lodge, un hôtel construit sur pilotis, fait de roseaux et de bambous tressés sans vitre ni climatisation. Le dépaysement est assuré. La jungle, d’où s’échappent des bruits d’insectes, est toute proche. C’est presque l’aventure, avec un confort occidental. Le service, assuré par de jeunes villageois en costume traditionnel, est impeccable, il y a l’électricité, l’eau chaude et d’excellentes conditions d’hygiène… Le jour suivant fut plus sportif, avec une promenade à dos d’éléphant dans la montagne puis une joyeuse compétition de rafting, avant de rejoindre la coquette ferme-hôtel de Lanna Farm, à l’atmosphère villageoise typique. J’y ai appris à préparer un poulet à la noix de coco et j’ai profité d’un massage thaï : 1 h 30 de bonheur, des orteils à la racine des cheveux, qui m’ont fait oublier la fatigue. Une bonne préparation pour la fin du voyage sur l’île de Phuket.

Une balade en jonque sur les traces de James Bond

Il faut deux heures d’avion pour rejoindre ce paradis balnéaire avec ses petites baies bordées de plages lumineuses où se nichent des hôtels pour tous les goûts et à tous les prix. Un bonheur relaxant, loin des clichés du tourisme sexuel car comme à Paris ou à Amsterdam, ne trouvent que ceux qui cherchent ! Mon périple n’aurait toutefois pas été complet sans une balade en jonque dans la photogénique baie de Phang Nga, qui servit de décor aux aventures de l’Homme au pistolet d’or. Ces montagnes plantées dans la mer m’en ont mis plein la vue. D’ailleurs, je n’ai pas résisté à la tentation de piquer une tête dans ce décor de cinéma. Dommage que le voyage n’ait duré qu’une semaine. Pour bien apprécier le pays, il faut y rester au moins quinze jours.