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L’Allemagne échappe aux voyagistes

Courts séjours, bien-être et thalassothérapie : l’Allemagne a su profiter des nouvelles tendances de consommation. Mais la proximité du marché incite les Français à se débrouiller seuls.

Le wellness, culture du bien-être, à la mode chez les Allemands, a franchi le Rhin. Mise en avant depuis 2000 par le bureau parisien de l’office national allemand du tourisme dans sa communication, cette thématique draine 25 % de clients français en plus chaque année, se réjouit Beatrix Haun, sa directrice. Nous n’avons pas pris le risque de nous positionner en concurrence avec la côte Atlantique, la Tunisie ou le Maroc, pour les produits de thalassothérapie, mais mis en avant le caractère haut de gamme, poursuit-elle.

Plus globalement, avec 19 mil-lions de nuitées dans les hôtels de plus de 9 chambres et les campings, les séjours de nos compatriotes ont progressé de 10 % en 2004. Et la tendance se confirme, avec une croissance de 7 à 8 % au premier trimestre 2005. Reste que cette bonne santé du tourisme allemand ne profite pas (ou peu) aux tour-opérateurs. Les ventes de ces séjours thématiques liés au bien-être échappent pour l’essentiel aux agences. Et selon l’étude European Travel Monitor, la part des forfaits ne représenterait que 3 % des séjours des Français en Allemagne. Cette tendance est encore plus marquée sur les marchés émetteurs de proximité, en Alsace et en Lorraine, où les agences n’accordent guère de place aux brochures consacrées à l’Allemagne.

Les villes palpitantes, deuxième sujet de communication des autorités fédérales, font également carton plein. Le nombre de visiteurs français à Berlin, la ville la plus visitée, a progressé de 41 % entre 2000 et 2004, pour atteindre 204 914. Accessible en direct par Lufthansa, Air France et EasyJet, la capitale devance Munich et Hambourg.

DB France et Nouvelles Frontières, seuls sur le terrain

Deuxième ville du pays par sa population, Hambourg est encore quasiment absente des programmations chez les généralistes. Dresde, figée dans ses ruines à l’époque de la RDA, connaîtra pour sa part cet automne un regain d’intérêt international, avec la réhabilitation de la Frauenkirche, son église historique.

DB France est l’un des rares spécialistes de la destination. La filiale de la compagnie ferro-viaire allemande a su profiter de ces nouvelles tendances de consommation pour étoffer sa production, avec une belle programmation de week-ends et deux pages consacrées aux stations thermales de Bavière et de la Forêt-Noire. Sans oublier des séjours thématiques, autour du golf par exemple. De quoi séduire environ 15 000 Français par an. Second, Nouvelles Frontières se contente d’une production plus basique, pour une dizaine de milliers de clients. Les autres tour-opérateurs affichent des chiffres dérisoires.

La Coupe du monde 2006 de foot, un atout supplémentaire

2006 rimera avec football pour l’Allemagne, qui accueillera la Coupe du monde dans une douzaine de villes, entre le 9 juin et le 9 juillet. Le pays ne dévoilera sa politique de communication qu’à l’automne. A cette date, l’équipe de France saura si elle est qualifiée. Ce serait bien évidemment un atout supplémentaire. Je connais déjà ma réponse, tranche Anke Berger, responsable de billetterie chez DB France. Si la France ne participe pas à la phase finale, il faudra cibler ceux qui n’aiment pas le foot, hors saison. Une hypothèse que Beatrix Haun refuse d’envisager. Pour vanter les charmes de l’Allemagne dans une campagne de promotion nationale, elle envisage de faire appel aux plus célèbres de nos footballeurs français expatriés.

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