J.-B. Delsuc fait le point sur Fram distribution, Nature et Affaires
Dans une interview accordée à L'Echo touristique, Jean-Baptiste Delsuc s'engage à redynamiser les liens avec les agences intégrées et les Ambassades. Le futur directeur du pôle distribution de Fram s'exprime aussi à propos des filiales Fram Nature et Fram Affaires qu'il pilote déjà.
L'Echo touristique : Vous rejoignez Fram avec une double casquette et en premier lieu la responsabilité du nouveau pôle distribution. Vous voilà en première ligne pour la relance ?
Jean-Baptiste Delsuc : Oui, c’est effectivement un gros morceau, partie prenante de la relance de Fram. Je ne prends mes fonctions à part entière que le 1er mai prochain, bouclant par ailleurs un projet personnel en cours de finalisation. La feuille de route sera donc affinée dans les prochaines semaines mais l’objectif numéro un est évidemment de redévelopper les ventes du nouveau Fram, de consolider les partenariats avec la distribution tierce et de mobiliser voire remobiliser les agences intégrées et les Ambassades. Il y a eu flottement, c’est normal, à nous de re-fédérer. C’est un beau challenge. Je ne connaissais pas Alain de Mendonça, le nouveau président de Fram. J’ai été séduit par sa vision pour l’entreprise. Il sait où il va. Les idées sont claires, précises, ça ne tergiverse pas. Il y a une efficacité extraordinaire. Je crois au projet.
Vous êtes plutôt un homme de tour-operating, comment abordez-vous la distribution ?
C’est nouveau pour moi et en même temps, je me suis toujours battu quand je m’occupais de la production (chez Nouvelles Frontières puis en tant que directeur des activités spécialistes de TUI France de 2012 à 2015 NDLR) pour que la vente, l’agent de voyage soient au cœur de la réflexion, pour qu’il y ait dialogue entre le tour-operating et le distributeur, qui occupe la fonction stratégique. La distribution était déjà au cœur de mes préoccupations. Le défi est passionnant et j’ai la chance d’être très bien entouré, par de très bons professionnels, très engagés eux aussi.
Rejoindre la nouvelle équipe Fram ne pouvait donc pas se refuser ?
Fram est, avec Nouvelles Frontières, l’une des plus belles marques du tourisme en France. Même dans la concurrence, je l’ai toujours suivie avec beaucoup de respect. La nouvelle page qui s’ouvre est passionnante. C’est une belle histoire à laquelle j’avais envie de participer. Nous partageons avec Isabelle Cordier la même approche, faite de pragmatisme et de dynamisme, et la même volonté d’établir de nombreux partenariats gagnant/gagnant avec la distribution classique.
Vous vous occupez déjà depuis décembre dernier de la direction des filiales Fram Nature et Fram Affaires. Elles ont donc vocation à rester au sein du groupe ?
La situation est différente pour les deux entités. Fram Nature n’a pas vocation à être cédée. C’est une pépite avec des standards de qualité dans l’hôtellerie de plein air qui m’ont bluffé et qui recueille un taux de satisfaction sur TripAdvisor notamment très élevé. Les équipes de Thierry Colson qui conserve la direction générale ont fait un travail remarquable. Il est évident que c’est un créneau porteur et d’avenir.
Fram Affaires pourrait en revanche être cédé ?
Oui, pas forcément dans l’immédiat mais nous avons fait une demande express au Tribunal de commerce en ce sens, qui nous a accordé ce droit. Fram Affaires ne fait pas partie du cœur business stratégique de Fram bien que cela soit une activité rentable et en évolution avec un volume d’affaires de 80 millions d’euros en 2015, en hausse de 5%. Nous avons été transparents avec les 55 salariés. Ils connaissent la position mais nous continuons à travailler avec la même motivation. J’ai pu rencontrer un certain nombre de clients de Fram Affaires, tous très élogieux sur la qualité de service qui leur est offerte. Nous ne nous sommes fixés aucun délai. Il y a aura cession seulement si opportunité intéressante.
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