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Gilets jaunes : les pros du tourisme réunis à Bercy

Une réunion rassemblant notamment les instances représentatives du tourisme se tenait hier au ministère de l’Economie et des Finances. Le point sur les principales mesures prises et les demandes exprimées par les professionnels du tourisme afin de limiter l’impact du mouvement des Gilets jaunes sur leur activité.

Les entrepreneurs, des commerçants et organisations professionnelles affectés par les différents mouvements et par les troubles de samedi étaient reçus hier matin à Bercy par Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie et des Finances. Se trouvaient notamment autour de la table l’Umih, Atout France, le Synhorcat ou encore BPIFrance. « C’est la deuxième réunion de ce type qui a lieu depuis le début des événements, précise Jean-Virgile Crance, le Président GNC syndicat professionnel des chaînes hôtelières. Pour nous il y a déjà eu un signe important, c’est la présence de de Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d’Etat au tourisme, et de Christian Mantei, le directeur général d’Atout France. Cela montre qu’une attention particulière est portée au secteur, et qu’il a bien été identifié dans les préoccupations du gouvernement.”

« Garder son sang-froid »

L’objectif de cette réunion était notamment de faire un point le plus précis possible de la situation, et de l’impact sur l’activité économique des différents secteurs représentés. Dans un communiqué diffusé hier, le ministère évoque ainsi une baisse des réservations hôtelières de 15 à 20%. “Bruno Le Maire nous a aussi appelés à garder notre sang-froid et à veiller à ne pas empirer la situation en restant le plus sereins possible. Il a aussi à nouveau évoqué l’activation de la cellule de continuité économique, mise en place dès la semaine précédente.” Les entreprises peuvent prendre connaissance des différentes mesures mises en place sur le site du ministère de l’Economie et des Finances. “Le gouvernement nous a indiqué que le retour à l’ordre était sa priorité, rapporte également Jean-Virgile Crance. Nous avons de notre côté insisté sur le fait que l’on demandait que l’ordre soit rétabli le plus rapidement possible, pour protéger nos collaborateurs, nos clients, nos business, mais sans que soit fait recours à l’état d’urgence. Ce serait catastrophique pour notre activité. Il faut une action digne de l’état d’urgence, mais sans que le processus de l’état d’urgence ne soit déclenché.”

« Limiter la pression fiscale » sur les pros

De son côté, le GNI, par la voix de Didier Chenet, son président “a condamné fermement la violence et la casse à laquelle se sont livrés les manifestants. Il a regretté l’image honteuse de la France donnée par ces manifestants et a demandé à l’Etat de faire preuve d’autorité et de fermeté en interdisant purement et simplement toute nouvelle manifestation”, fait savoir un communiqué. Didier Chenet a également fait part des “départs anticipés de touristes pris par la peur de séjourner en France et des annulations en cascade (+10% par rapport à l’an passé) qui d’ores et déjà entraînent une perte moyenne de chiffres d’affaire de l’ordre de 20% pour les hôteliers parisiens.”

Le GNI a enfin proposé “différentes pistes afin de sortir de cette crise toutes ayant pour objet de limiter la pression fiscale en France et de redonner à tous un peu de pouvoir d’achat”. Parmi ces pistes figurent notamment l’exonération de charges sociales et fiscales des titres restaurants aux avantages en nature nourriture des salariés, un moratoire sur la taxe de séjour régionale, et la mise en place “d’un juste impôt à l’endroit des plates-formes numériques internationales qui réalisent leur activité en France. »

Reste à savoir quelles suites seront données au mouvement des Gilets jaunes. Mardi midi, le Premier Ministre a annoncé un moratoire de six mois prévoyant la suspension de la hausse de la fiscalité sur le carburant, la suspension des modalités du contrôle technique et la suspension de l’augmentation du tarif du gaz et de l’électricité. « S’il y a une nouvelle journée de mobilisation samedi, elle doit être déclarée et se dérouler dans le calme », a également souligné Edouard Philippe lors de cette allocution télévisée, appelant au dialogue « pour trouver des solutions ».

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