Costa Concordia : l’ancien commandant Francesco Schettino demande une liberté conditionnelle
Condamné à 16 ans de prison pour le naufrage du Costa Concordia, Francesco Schettino a demandé à pouvoir profiter d’un régime de semi-liberté.
Francesco Schettino, l’ancien commandant du Costa Concordia, a demandé sa libération conditionnelle. Définitivement condamné à 16 ans de prison en 2017, le marin a désormais purgé la moitié de sa peine. Il peut donc prétendre à des mesures alternatives à la prison, conformément au droit italien. Une audience se tiendra devant un tribunal de Rome le 4 mars prochain.
Cette demande a provoqué de vives réactions. « C’est triste de savoir qu’il pourrait rentrer chez lui […]. Quelle que soit la décision des juges, nous sommes certains que Schettino vivra le reste de ses jours avec le poids de cette tragédie », réagit Vanessa Brolli, l’une des survivants, dans la presse italienne. En prison, Francesco Schettino s’est distingué par son comportement irréprochable.
Francesco Schettino, capitaine fuyard mais détenu idéal
Ce qui lui permet déjà de bénéficier de 45 jours de permission par an, mais aussi d’exercer un travail particulier. En effet, il est en charge de la numérisation des documents judiciaires revenant sur le crash d’Ustica, provoqué par l’explosion d’une bombe ou un tir de missile et ayant fait 81 victimes en 1980. Il travaille aussi à la numérisation des documents relatifs à l’enlèvement et l’assassinat d’Aldo Moro, l’ancien Premier ministre italien, par les Brigades Rouges (1978).
Parti du port de Civitavecchia (Rome), le Costa Concordia se dirigeait vers Savone (Italie) le 13 janvier 2012, au début de la nuit. Alors qu’il navigue trop près de la côte sur l’ordre de Schettino, le bateau touche un récif sur bâbord. La coque est éventrée et prend l’eau immédiatement. Le navire, sous l’action combinée de son inertie, du courant et du vent, réussit à effectuer un demi-tour et vient s’échouer sur tribord sur un rocher à proximité du port.
L’attitude de Francesco Schettino, qui commandait le navire, est immédiatement pointée du doigt. Car l’accident a des conséquences dramatiques. 32 des 4 229 passagers embarqués périront dans le naufrage, qui en blessera des centaines d’autres. Après enquêtes et procès, l’ancien commandant a été définitivement reconnu coupable d’homicides multiples, de naufrage par négligence et d’abandon de navire.