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Comment se structure le secteur des agences de voyages en Belgique ?

Les associations d’agences de voyages francophones UPAV et néerlandophones VVR ont récemment organisé pour la première fois conjointement leur congrès, à Coimbra (Portugal). Un pas en avant très symbolique pour les Belges. L’occasion de faire le point sur un marché dynamique qui ne ressemble à aucun autre.

Les Belges, comme les Allemands et les Hollandais, font partie de ceux qui privilégient le plus l’achat via les agences de voyages, TO et autres OTAs. Le taux de réservations par l’intermédiaire d’un professionnel du voyage atteint même le chiffre élevé de 37%. Il est vrai que près de 80% de nos voisins partent en vacances à l’étranger.

La Belgique comptait l’an dernier 1542 agences de voyages (pour 1005 enseignes) dont environ 400 en Wallonie et 200 à Bruxelles, d’après les sources BTC, soit tout de même deux fois moins qu’il y a trente ans. Mais seules 11 agences ont fait faillite pendant la pandémie, grâce aux différents mécanismes de soutien, constatait récemment Christophe Depreter, secrétaire général de l’UPAV, dans les colonnes de notre confrère Pagtour : « Cela témoigne d’une forte résilience de notre profession. Et d’une capacité de rebond surprenante. »

La distribution s’articule autour de plusieurs réseaux, volontaires pour la plupart, certains plutôt francophones (GigaTour) ou néerlandophones (Selectair), la plupart étant présents sur toute la Belgique (Avitour, Neckermann, Connections…).

TUI, premier acteur du marché

TUI est l’acteur incontournable en Belgique, et plus encore depuis la faillite de Thomas Cook. Avec son TO, sa compagnie aérienne (TUI fly) et son réseau d’une centaine d’agences de voyages, la filiale belge du premier voyagiste mondial occupe une position dominante sur le segment du voyage à forfait. Peu de tour-opérateurs en effet s’engagent sur d’importants volumes aériens outre-Quiévrain, à l’exception peut-être du voyagiste turco-néerlandais Corendon qui base trois avions à Bruxelles cet été. Au point que certains acteurs misent sur des départs d’aéroports frontaliers, tel Luxair Tours, le tour-opérateur leader au Luxembourg, lequel s’appuie sur les vols Luxair au départ du Grand Duché.

BT Tours, depuis près de 20 ans dans le giron du groupe breton Salaün Holidays, est pour sa part un acteur incontournable dans la partie francophone, avec son voyagiste très présent sur le segment des circuits et son réseau d’une douzaine d’agences de voyages. Du côté des TO multi-spécialistes oeuvrent des acteurs reconnus tels Sensations Travel, Escape Your Travel, Live To Travel, ou encore les voyagistes du GIE Travel by Excellence. Voyages Leonard est  l’incontesté leader belge francophone des vacances en autocar.

Des acteurs venus de France

De nombreux acteurs français sont également venus enrichir l’offre sur le marché belge ces dernières années, voire ces dernières mois. Des acteurs plutôt positionnés sur Bruxelles et la Wallonie, mais pas seulement. Ainsi, Misterfly travaille tout autant avec les Néerlandophones que les Francophones. Parmi ces nouveaux entrants, on citera YelloSun (Mondial Tourisme), Fram, Boomerang et Assurever.

Veepee a aussi renforcé ses ambitions dans le plat pays en rachetant vente-exclusive.com. Beachcomber Tours n’a pas manqué non plus de profiter du vide laissé par la faillite du TO Rainbow, pour venir vendre l’île Maurice en Belgique.

Notre voisin peut aussi compter sur la présence de nouveaux acteurs aériens. La compagnie aérienne privée belge Air Belgium relie désormais Bruxelles à l’Afrique du Sud et l’île Maurice. Les plus anciens transporteurs low-costs – présents en nombre sur l’aéroport de Brussels South Charleroi – doivent également composer avec de nouveaux entrants, de Transavia France à Volotea. A ceux enfin qui cherchent un transport plus durable, on rappelera que Bruxelles est un noeud ferroviaire au coeur du réseau européen de la grande vitesse. L’offre de train de nuit s’enrichit aussi au départ de la capitale belge. Berlin sera ainsi prochainement desservie, à l’initiative de la start-up belgo-néerlandaise European Sleeper.

Vincent de Monicault 

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Les agences de voyages belges jouent l’union

Il y a un peu plus d’un an a été lancée officiellement la Belgian Travel Confederation (BTC). Attendue depuis des décennies, cette confédération créée à l’initiative de l’UPAV et de la VVR entend permettre aux différentes communautés linguistiques de parler – et agir – d’une même voix sur de nombreux dossiers, et ambitionne d’accueillir d’autres associations actives dans le secteur du tourisme.

Organiser un congrès commun aux deux associations d’agences de voyages francophone et néerlandophone était espéré aussi par la profession, depuis longtemps. Et la démarche est apparue comme une évidence pour les participants du congrès VVR/UPAV de Coimbra (Portugal), avec un programme qui a fait mouche, entre activités communes et ateliers séparés.

La profession était largement représentée, avec 170 participants. Et l’heure était clairement à l’optimisme. « Les réservations sont bonnes. La hausse des prix n’est pas un frein. Le marché est ainsi revenu à son niveau de 2019. De nombreux acteurs font même mieux qu’avant la pandémie » s’est félicité Christophe Depreter, secrétaire général de l’UPAV, tout en invitant à la prudence, au regard des difficultés de recrutement, d’une crainte de se voir confronté au manque de capacité aérienne, de l’inflation et des risques qui pèsent sur l’économie. Le secteur profite en effet d’une forte demande, portée aussi par l’indexation automatique annuelle de la plupart des salaires sur l’inflation (11% en janvier dernier). Un surcroît de pouvoir d’achat mais aussi une charge supplémentaire pour les professionnels.

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