CCE Air France : 2 900 postes menacés
Lors du CCE de ce matin, la direction d’Air France a confirmé la suppression de 2 900 postes. Plusieurs centaines de salariés ont envahi le siège de la compagnie, interrompant la réunion.
La menace de suppressions de postes planait depuis plusieurs semaines, elle est désormais confirmée. Selon plusieurs sources syndicales, la direction d’Air France a précisé lors du comité central d’entreprise (CCE) du lundi 5 octobre que son plan de restructuration menacerait 2900 postes, principalement au sol.
Ces suppressions concerneraient 1700 personnels au sol, 900 PNC, et 300 pilotes, d'après les syndicats.
Ce "plan B" intervient suite à l’échec des négociations sur le plan de croissance "Perform 2020" entre les syndicats de navigants et la compagnie. La direction avait d’ailleurs fixé au 30 septembre la date butoir pour parvenir à un accord, en vain. Vendredi 2 octobre, le Conseil d’administration d'Air France avait déjà dessiné les grandes lignes de ce "plan alternatif".
Le siège envahi par des salariés, le CCE est suspendu
La compagnie demandait notamment au personnel navigant de voler une centaine d'heures de plus par an à salaire égal et de renoncer à plusieurs jours de repos.
Les syndicats FO, CGT et Unsa sont en grève ce lundi 5 octobre pour protester contre un plan de licenciements. Toutefois, selon la direction, cette mobilisation ne provoquera pas de perturbations importantes hormis quelques retards. Mais le mouvement pourrait se durcir.
D'après différentes sources présentes sur place, des centaines de salariés ont envahi ce matin le siège d'Air France, interrompant le CCE. La reprise, un temps prévue pour 14h30, serait finalement reportée.
Par ailleurs, alors que le directeur des ressources humaines Xavier Broseta a dû quitter la salle en escaladant les barrières, apparaissant torse nu sur plusieurs photographies, la direction d’Air France a indiqué qu’elle déposera plainte pour violences aggravées.