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Air France : appel à la grève mardi 7 mars

Plusieurs syndicats appellent à la grève le 7 mars, pour dénoncer l’augmentation de la rémunération des dirigeants. La direction s’est défendue mais n’a pas convaincue.

Selon un tract de la CGT, qui est à l’origine de l’appel à la grève pour mardi, "les salariés […] sont scandalisés par l’annonce de l’augmentation de 67% de la rémunération des 14 hauts-dirigeants d’Air France. En effet, ces derniers se sont partagés une enveloppe de 5 millions d’euros, soit 357 143 euros chacun". Fixée au 7 mars, la grève coïncide avec l’ouverture des négociations annuelles obligatoires (NAO) entre la direction et les organisations représentatives du personnel.

Rejoint depuis par FO, Sud, Alter, le syndicat de pilotes minoritaire, et l’Unsa Aérien, la CGT "exige un partage équitable" du résultat net de l’entreprise, chiffré à 460 millions d’euros. "Qui peut croire en Trust Together (le nouveau projet d'entreprise, Ndlr) quand 14 hauts-dirigeants se partagent les richesses créées par le plus grand nombre de salariés qui eux récoltent des miettes ?", précise le tract.

La direction se défend sans convaincre

Pour s’expliquer, la direction d’Air France a publié un rectificatif. Air France avance une "mauvaise imputation comptable en 2016 d'un montant de 0,8 million d'euros […]. Cette mauvaise imputation fausse la comparaison, conduisant aux chiffres d'augmentation qui ont ému les représentants du personnel et certainement beaucoup de salariés qui en ont pris connaissance. Le chiffre exact pour l'année 2016 est de 4 millions d'euros à comparer aux 3,4 millions deuros en 2015, soit une hausse de 17,6%".

Cette explication de texte ne convainc pas les syndicats, qui maintiennent leur appel à la grève. "Quand bien même les membres du Comité Exécutif s’augmenteraient de "seulement 17,6 %", lorsque ceux-ci nous rabâchent à longueur de jour "cohésion, cohérence, équité, confiance, ensemble, dynamique", il s’agirait alors – pour être cohérents – d’appliquer cette augmentation à tous les salariés de l’entreprise", estime la CGT, qui entend peser sur les NAO grâce à cette grève.

D’autres syndicats, comme le majoritaire CFE-CGC, la CFDT ou le SNPL, préfèrent d’abord se montrer ouverts aux négociations. Ils se réservent le droit de rejoindre l’intersyndicale s’ils n’en sortent pas satisfaits. Pour l’instant, il est trop tôt pour mesurer l'impact du mouvement sur le trafic. 

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