ACTE : le voyage d’affaires en berne
La crise se traduira par une érosion des déplacements professionnels, d’après un sondage publié par l’Association of Corporate Travel Executives (ACTE).
En quelques mois, les entreprises ont révisé à la baisse leur poste voyage. En témoignent les résultats de l’enquête menée par l’association, qui a interrogé 329 « travel managers », originaires des Etats-Unis (30%), du Royaume-Uni (10%), de la France (22%), de l’Europe du nord et de l’est (9%) et du Canada (12%). En septembre dernier, 33% des professionnels interrogés indiquaient qu’ils dépenseraient moins en voyage en 2009. 31% anticipaient un budget à l’étal, et 36% à la hausse. Selon une toute récente enquête, 71% des répondants comptent dépenser moins, alors que 21% partent sur la base d’une stagnation, et 8% d’une hausse. La baisse d’activité, les plans sociaux et les restrictions budgétaires expliquent ces tendances. « Parmi les centaines de milliers de licenciements aux seuls Etats-Unis, il y a des milliers de voyageurs d’affaires désormais en dehors du circuit du voyage d’affaires », souligne Susan Gurley, directrice d’ACTE. Afin de réduire leurs dépenses, les entreprises renégocient aussi les contrats avec des fournisseurs comme les hôteliers, les compagnies aériennes et les loueurs de voitures. L’an dernier, elles ont déjà serré les boulons, comme le montre une étude de l’agence spécialisée dans les voyages d’affaires HRG. La durée de séjours est passée de 1,9 nuit en 2007 à 1,5 nuit en 2008. Les voyageurs d’affaires ont dans le même temps privilégié des hôtels plus économiques.
