Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

YouTube, opportunité ou mirage pour le voyage ?

La plate-forme où Cyprien cartonne ne fait pas rêver les voyageurs. Jean-Pierre Nadir, devenu le cousin du célèbre YouTuber, veut pourtant y croire. Le fondateur d'Easyvoyage va lancer une chaîne. Comment et pourquoi ?

Un milliard d’utilisateurs dans le monde, et 40% de croissance en temps de visionnage France cette année. Les chiffres de YouTube donnent le vertige. La mode, la beauté, la cuisine, l’humour raflent les honneurs et l’audience. Pas le voyage, pourtant si photogénique et "vidéogénique"… Expedia affiche 200 000 abonnés, Lonely Planet 130 000 abonnés. "Ce n’est rien par rapport aux grands YouTubers. Le voyage doit se demander s’il est possible de développer YouTube comme média – soit sans investir. L’idée, c’est de créer une vraie chaîne qui crée naturellement de l’audience – et non grâce à un budget publicitaire comme le fait Air France par exemple", a insisté Jean-Pierre Nadir, fondateur du portail Easyvoyage, lors de la récente conférence du Totec à Paris.

Une chaîne avec Mixicom

Quatre ans après avoir tenté l’aventure chronophage des hangouts, Easyvoyage veut toujours croire au potentiel de YouTube, mais pas seul. La stratégie de sa nouvelle maison mère Webedia, qui s’est offerte Mixicom – la régie publicitaire de Cyprien (10 millions d’abonnés), Norman (8 millions) et Squeezie (7 millions) – crée une opportunité : "On lance une chaîne avec Mixicom, à 50/50. Nous allons associer notre audience, nos leviers d’acquisition et leur savoir-faire en termes de YouTubers". Non, Jean-Pierre Nadir ne va pas financer les voyages de Cyprien – ce qui aurait pu être drôle. Mais alors ? "On va constituer une team de YouTubers, nous commençons avec Alex (Vizeo)", a-t-il expliqué au Totec. Ce YouTuber voyage montera des séjours pour des blogueurs et autres influenceurs. La première vidéo embarque une blogueuse beauté à Lanzarote.

La chaîne sera mise sur orbite le 2 février avec un programme mensuel pour commencer, et hebdomadaire si possible ensuite. Le coût est estimé à 25 000 euros par vidéo, ce qu’il faudra amortir, et le défi ne sera pas simple à relever. "C’est compliqué à monétiser. Or si tu n’arrives pas à monétiser, tu ne peux plus produire de vidéos".

Un réseau social à part

YouTube, la plate-forme vidéo de Google, a créé un univers à part. "Tout le monde l’utilise, mais les audiences sont très faibles et éparpillées, même sur les grandes marques", souligne Nicolas de Dianous, directeur digital de l'agence social media We Like Travel. Le tourisme est un parent pauvre, reconnait-il lui aussi. "Il faut avoir une communauté soit par la publicité soit par la production régulière de contenus. Le ticket d’entrée est énorme. Les grands acteurs peuvent capitaliser sur des influenceurs, qui savent engager sur YouTube".

Et les acteurs de taille petite ou moyenne doivent-ils jeter l’éponge ? Non, mais la solution pour eux se situe peut-être sur Facebook Live. D’autant que les équipements nécessaires pour produire des clips sont devenus accessibles. Un community manager qui s’intéresse à la question pourra s’équiper d’un Reflex, d’une GoPro, voire d’un drone pour produire des contenus de qualité susceptibles de créer de l’engagement.

A lire aussi :

 

Carolin

Caroline de Fontenay, directrice Brand Activation chez Google, présente les chiffres de youTube au Totec 2016. 25 millions de Français consultent YouTube.

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique