Covid : nouveau test français sur les cheveux, « idéal pour les voyageurs »

C’est le laboratoire Richard qui a conçu ce nouveau test EasyCovy, basé sur l’analyse d’un cheveu.

« Nos tests capillaires ont l’avantage d’être plus fiables que les autres tests rapides, notamment les salivaires », souligne André Richard, le directeur général du laboratoire, qui s’est associé à des chercheurs français pour les développer. « Le résultat est fiable à 92%. »

Un pilote à Orly dès le 18 mai

Alors que les scientifiques du monde entier cherchent des parades au coronavirus, la découverte d’un test capillaire, facile à réaliser et au verdict rapide, suscite beaucoup d’espoirs.

« Avec un résultat obtenu en 15 minutes, notre test EasyCovy est idéal pour les voyageurs, estime André Richard. Nous sommes en discussion avec de nombreux aéroports pour le déployer. »

Aéroports de Paris (ADP), le gestionnaire des aéroports franciliens, a décidé de mener un pilote à Orly, avec des voyageurs volontaires, dès le 18 mai. Ces voyageurs devront néanmoins accepter de présenter, en parallèle, le test PCR négatif requis par les autorités étrangères. Et ce, tant qu’EasyCov ne sera pas reconnu par les autres pays.

« Discriminatoire »

Le test est également réalisable en autonomie, à son domicile. Le voyageur n’a qu’à s’arracher un cheveu et le disposer dans un tube à essai lui-même placé dans une boîte. Un son indique lorsque le test a été effectué et une lumière s’allume : vert pour négatif, rouge pour positif.

L’innovation du laboratoire normand ne fait toutefois pas l’unanimité. Dès sa présentation à la presse, l’Association européenne des personnes chauves (AEPE) a manifesté son mécontentement sur les réseaux sociaux.

L’AEPE estime qu’EasyCovy est discriminatoire pour les personnes qui ne possèdent plus de cheveux. « Nous avons le droit de voyager comme tout le monde », a déclaré son président. « Si un tel test se généralise, le pape François ne pourrait même plus voyager, ça n’a pas de sens ». L’agence Santé publique France devrait bientôt rendre son avis sur le test.

NB du 2 avril : Nous vous remercions d’avoir lu en intégralité cet article. Dites, vous n’y avez pas cru ? Parce que c’est un poisson d’avril bien sûr !