Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Une campagne écologiste provoque l’indignation d’Atout France

Le directeur général d’Atout France a porté plainte contre France nature environnement, accusée de porter atteinte au tourisme.

La campagne de France nature environnement (FNE), lancée mi-février en ouverture du Salon de l’agriculture à Paris, avait déjà été jugée « particulièrement déplacée » par Nicolas Sarkozy et déclenché nombre de réactions hostiles en Bretagne. En cause notamment, une affiche montrant un enfant jouant sur une plage envahie d’algues vertes. En commentaire : « L’élevage industriel des porcs et les engrais génèrent des algues vertes. Leur décomposition dégage un gaz mortel pour l’homme », et au-dessus, en grands caractères : « Bonnes vacances. »

Emboîtant le pas à la région Bretagne, qui assigne FNE pour « atteinte à son image », Atout France en appelle de son côté au jury de déontologie publicitaire. Christian Mantei, le directeur général d’Atout France, a justifié sa démarche dans un courrier adressé à sa présidente, écrivant que cette campagne « semble porter préjudice à l’un des secteurs les plus générateurs de croissance et d’emploi », ajoutant qu’elle « semble […] revêtir un caractère disproportionné et nuit – bien qu’implicitement – à l’image d’une de nos régions les plus touristiques ».

« UNE CAMPAGNE QUI INDUIT EN ERREUR »

Un point de vue partagé par le secrétaire d’État chargé du Tourisme, qui dénonce, dans un courrier adressé au député du Finistère, Christian Ménard, une campagne « d’autant plus malvenue qu’elle induit en erreur les touristes français et internationaux sur la qualité des plages bretonnes ». Mais FNE, ne se sent pas menacée. « On a l’impression d’être dans un ballet d’instrumentalisation, et de se trouver au centre d’une récupération politique de tous bords, avec des soutiens comme des critiques vives des deux côtés », affirme Benoît Hartmann, son porte-parole, arguant que « c’est le phénomène dénoncé sur les affiches qui porte atteinte à l’image touristique de la destination, pas le fait de le montrer ». Le jury de déontologie publicitaire tranchera.

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique