Climat et crise énergétique : quelle station de ski en 2050 ?
10,4°C au sommet du mont Blanc en juin : le réchauffement climatique qui fragilise leur saisonnalité n’est pas le seul défi que les stations de montagne doivent désormais relever. Décarbonation, mobilité et facture énergétique sont tout aussi prégnantes, sur fond de rentabilité économique.
Pour être rentable, une station de ski doit être ouverte au moins 100 jours dans la saison. Et si les stations de haute montagne devraient être sereines jusqu’à 2100, la question se pose dès aujourd’hui pour celles en basse ou moyenne altitude : augmentation des températures, diminution du manteau de neige naturel…
La saisonnalité sera raccourcie, la neige de culture – par ailleurs critiquée – ne permettant pas à une exploitation suffisante de leur domaine. Or, l’hiver est nettement plus rentable que la saison touristique estivale. C’est donc leur pérennité économique qui se joue en préparant, dès à présent, un futur sans ski – mais pas forcément sans neige ! – pour prétendre survivre après 2050.
Selon une étude conjointe du Centre d’études de la neige et de l’Istea*, on ne pourrait plus skier que dans 24 stations – toutes dans les Alpes – à la fin du siècle faute de disponibilité en eau et donc de production de neige artificielle.
Comme toutes les évolutions à l’œuvre dans le secteur touristique sous les effets du changement climatique, j’en retiens les vertus potentielles. Amoureuse de la montagne, je l’arpente préférablement peaux de phoque sous les skis ou à pied. Le succès de la montagne l’été est déjà la preuve du succès de nouvelles pratiques plus en adéquation avec leur environnement, pour le plus grand bénéfice de l’expérience des clients.
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