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Fram : quel avenir pour Plein Vent ?

Plein Vent a fait voyager jusqu’à 120 000 clients par an. Après la fermeture de son QG de Saint-Laurent-du-Var, et la révocation de son DG, la marque risque-t-elle de disparaître ?

Alain de Mendonça, président de Fram, le martèle : « La marque Plein Vent ne va pas disparaître. C’est notre marque entrée de gamme, complémentaire à Fram. Depuis sa migration technologique, nos ventes sont en hausse, grâce notamment au produit Flexi. » Et le patron de Karavel/Promovacances de revenir aussi sur les derniers mois, pour expliquer la fermeture du bureau de Saint-Laurent-du-Var, près de Nice. « Nous avons décidé d’une migration de Plein Vent sur la technologie de Fram, et proposé la réduction de 50% des effectifs, soit 12 des 27 postes. Comme elle est solidaire et dans l’affectif, l’équipe nous a dit que tout le monde voulait partir. » La filiale de Fram aurait donc revu sa copie sociale, et décidé de la fermeture du site. Dans la foulée, Joost Bourlon a été révoqué le 23 février. « Nous ne pouvions pas le maintenir dans ses fonctions pour les deux personnes qui sont finalement restées », en plus des trois commerciaux. Dont acte.

Aujourd’hui, toute l’activité a basculé sur Toulouse, au siège de Fram. D’aucuns s’interrogent légitimement sur l’avenir de la marque qui s’appuyait sur 60 employés en juin 2015, avant la reprise au tribunal de Fram et sa filiale Plein Vent par LBO France/Karavel. C’est en 2014 que le TO varois a enregistré son année record, avec 120 000 clients, et des destinations fortes comme la Croatie et les Baléares.

« Aucun avenir pour Plein Vent »

Florence Livigni, déléguée syndicale CGT, est moins optimiste qu’Alain de Mendonça, et n’a pas la même version des faits. « La migration technologique était un prétexte pour licencier la moitié du personnel. Quelle était la place de Plein Vent dans le groupe ? La low cost de Fram ? Un spécialiste des groupes ? Aucun projet ne nous a été présenté. On nous a menti, c’est une coquille vide. Il n’y a aucun avenir pour Plein Vent. Michel Quenot (DG de Fram, Ndlr) n’a d’ailleurs jamais accepté de m’écouter ni de me recevoir ».

Pour elle, le nouvel actionnaire préparait la mort à petit feu de la marque, quitte à « placardiser » les derniers, d’où le projet collectif de stopper l’aventure. « Nous avons négocié le départ de (presque) tous les salariés. Nous n’avons obtenu que les indemnités légales dans le cadre d’un licenciement économique, pas un euro de plus. » Une fin douloureuse pour cette salariée, après 18 ans d’ancienneté. « Nous étions une famille de passionnés, nous avons vu grandir les enfants de nos collègues. »

Carole Pellicer aux Prud’hommes

Avant elle et ses collègues, c’est Carole Pellicer qui avait dû quitter l’entreprise, au mois de février 2017. Une pilule qu’elle n’a pas digérée. Selon nos informations, l’ex-directrice générale déléguée de Plein Vent Voyages a attaqué Fram aux Prud’hommes.

« Carole était partie pour des raisons de santé, et nous avait fourni un certificat d’inaptitude professionnelle, rappelle Alain de Mendonça. On ne peut pas l’empêcher de nous attaquer », ajoute-t-il non sans amertume.

Sollicitée par nos soins, la principale intéressée n’a pas souhaité s’exprimer.

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