Philippines : des dizaines d’hôtels de Boracay menacés de fermeture
Un avertissement a été envoyé à une cinquantaine de complexes hôteliers de cette destination touristique prisée où, selon le président Rodrigo Duterte, les visiteurs nagent dans des eaux polluées par des matières fécales.
Pour évoquer le problème, Rodrigo Duterte n’a pas fait pas dans la dentelle, qualifiant notamment Boracay de « fosse septique”. Le président des Philippines a en effet accusé les hôtels et les bars de l’île, qui accueille chaque année deux millions de touristes, de déverser directement leurs eaux usées, pollués par des matières fécales, dans la mer. En conséquence, les entreprises du tourisme coupables de violation des lois sanitaires et environnementales ont deux mois pour se mettre en conformité. Faute de quoi, ils seront fermés.
D’après un communiqué du ministère de l’Environnement des Philippines, 51 complexes hôteliers ont reçu un avertissement. 300 entreprises risquent également une « évaluation » par les inspecteurs du gouvernement.
Pas de conséquence sur l’activité touristique
La plupart sont accusées de déverser dans la mer les eaux sales non traitées via le système de drainage de l’île. « Une opération massive de nettoyage de Boracay est la pilule amère que nous devons avaler si nous voulons sauver Boracay », a renchéri la ministre du Tourisme.
Une situation qui ne perturbe visiblement pas l’activité touristique. Les professionnels ont déclaré mercredi que les hôtels étaient quasi complets à l’occasion du du Nouvel an chinois. De son côté, la directrice de la fondation Boracay réunissant les entreprises du tourisme a indiqué à l’AFP qu’il y avait eu « une ou deux annulations », pas plus. Des représentants du ministère de l’Environnement sont attendus prochainement sur les lieux pour discuter de la situation.
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