Ouragan Dorian : le nord-ouest des Bahamas ravagé, les Etats-Unis se préparent

C’est un monstre, bien plus puissant que prévu qui balaie le nord-ouest des Bahamas. D’après le Centre national des ouragans, il s’agirait de l’ouragan le plus violent de l’histoire moderne des Bahamas, charriant avec lui des vents frôlant les 300 km/h et des pluies torrentielles. Selon certains experts, Dorian pourrait même compter parmi les plus puissants ouragans observés sur l’Atlantique nord depuis 1980. Comme en témoignent les images impressionnantes diffusées sur les réseaux sociaux, les dégâts matériels sont considérables sur les zones concernées. “C’est un ouragan comme les Bahamas n’en ont jamais connu, confirmait ce matin à L’Echo touristique Karin Mallet Gautier, qui pilote l’Office de tourisme de l’archipel pour la France, du même ordre qu’Irma ou Maria”. Seules deux des seize destinations des Bahamas ont été impactées, précise-telle : les îles Abacos, sur lesquelles Dorian est passé cette nuit, et Grand Bahama, où il se trouve actuellement, et où il restera jusqu’à ce soir. Deux destinations touristiques, mais d’où les clients français ont été évacués dès vendredi soir. “Et à cette période il y a peu de voyageurs ; les gens sont partis au cours de la semaine précédente pour la rentrée scolaire”, rapporte également Karin Mallet Gautier.

Les #Bahamas dévastées…. L’onde de tempête a relevé le niveau de la mer de 6 m au dessus de la normale et noyé les zones littorales sous 2 à 3 mètres d’eau. Source : @realslimfaggy pic.twitter.com/gMxScOpS6e

— La Chaîne Météo (@lachainemeteo) September 1, 2019

La Floride et quatre autres Etats se préparent aux Etat-Unis

Le reste de l’archipel, qui s’étend sur 1200 kilomètres, n’a pas été touché, souligne-t-elle. Au niveau des aéroports, Grand Bahama International Airport (FPO) et Leonard Thompson International Airport (MHH) à Marsh Harbour, Abaco sont fermés. Celui en Nassau, en revanche, est ouvert. Les voyageurs sont néanmoins encouragés à prendre contact avec leur compagnie aérienne pour s’informer d’éventuelles perturbations. Les croisières sont suspendues, le port de Grand Bahama Island’s Freeport Harbour est fermé. Celui de Nassau fonctionne normalement. L’OT est resté en lien avec les tour-opérateurs tout le week-end, assure par ailleurs Karin Mallet Gautier. Des informations actualisées toutes les trois heures par le ministère du tourisme des Bahamas sont disponibles sur la page dédiée du site de l’OT. 

L’ouragan devrait ensuite se rapprocher de la côte est de la Floride (sud-est des Etats-Unis) lundi soir et mardi, mais il est difficile de prévoir avec quelle intensité il va frapper le « Sunshine State », rapporte l’AFP. Pour l’heure, l’ouragan se déplace lentement. La Floride se trouve chaque année en première ligne lors de la saison des ouragans. Avec un relief très plat, le littoral est particulièrement menacé par une montée des eaux. Le centre des terres se caractérise également par de faibles altitudes. Les inondations constituent donc la principale menace pour les habitants.

Le Quai d’Orsay actualise ses recommandations

« En plus de la Floride, la Caroline du Sud, la Caroline du Nord, la Géorgie et l’Alabama (Etats-Unis) vont très probablement être frappés (beaucoup) plus durement que prévu. Ça s’annonce comme l’un des plus gros ouragans jamais enregistrés. Déjà en catégorie 5. Soyez prudents! », a tweeté le président américain Donald Trump.

Dorian est le cinquième ouragan de catégorie 5 à s’être formé dans l’Atlantique ces quatre dernières années. Ce type de cyclone devient aussi plus fréquent : on en a observé un chaque année depuis 2015, soit une série record. Ils étaient beaucoup plus rares auparavant.  Les scientifiques estiment depuis longtemps que le réchauffement climatique devrait rendre à l’avenir les tempêtes tropicales encore plus destructrices, une réalité d’ores et déjà palpable, selon certains d’entre eux. L’augmentation de la température des océans, principale cause de l’intensification des ouragans, et la montée du niveau de la mer pourraient aussi mettre à mal les dispositifs de défense côtière, détaille l’AFP.