MyFerryLink peut continuer de desservir Douvres, pour l’instant
Le tribunal d'appel de la concurrence britannique a cassé, ce mercredi, une décision des autorités d'interdire à la compagnie maritime française l'exploitation de ses bateaux au départ du port de Douvres. Mais l’affaire va devoir être à nouveau examinée.
MyFerryLink peut pousser un premier ouf de soulagement. Mercredi, la justice anglaise a annulé une décision qu’avait prise en juin la Commission de la concurrence britannique à l’encontre de MyFerryLink, lui interdisant d’exploiter ses navires au départ du port de Douvres.
Cette commission avait estimé qu’Eurotunnel, qui est propriétaire des trois navires qu’opère MyFerryLink et par ailleurs gestionnaire du tunnel sous la Manche, bénéficiait d’une position dominante lui permettant de s'emparer de plus de la moitié du marché des liaisons transmanche et ainsi de faire grimper les prix.
Un point du dossier nécessite un nouvel examen
Eurotunnel et MyFerryLink avaient fait appel de ce jugement, assurant qu'elles constituaient deux sociétés bien distinctes l'une de l'autre.
En cassant cette décision, le tribunal d’appel de la concurrence britannique permet donc à MyFerryLink de poursuivre ses opérations. Mais la procédure judiciaire n’est pas pour autant terminée, car le juge a renvoyé l’affaire devant la Commission de la concurrence pour un nouvel examen plus approfondi.
Il s’agit de réétudier "une question du dossier", indique un communiqué de DFDS Seaways, compagnie concurrente de MyFerryLink sur le transmanche, et qui pèse de tout son poids pour une nouvelle interdiction. "A savoir : est-ce qu’Eurotunnel a acquis des actifs ou une entreprise (en achetant ses trois navires à la défunte SeaFrance, ndlr), au sens strict de la loi sur les entreprises ?"
Un nouveau jugement est donc attendu dans les prochains mois.
