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Matthias Papet : « Ecotour et HolidayCheck ne fusionneront pas »

Le directeur général de RPC Voyages, la structure qui coiffe l'agence Ecotour.com et le site d'avis HolidayCheck, prend la parole pour la première fois depuis le rapprochement entre les deux marques (*).

L'Écho touristique : Quelles sont les synergies entre Ecotour et HolidayCheck ?

Matthias Papet : Nous opérons des synergies de structure. Nous sommes tous sur le même site, nous effectuons des achats en commun. Quand Ecotour n'a pas d'avis de ses propres clients sur ses hôtels, nous remontons les notes de HolidayCheck. Mais HolidayCheck continue à signer ses propres partenariats. Tous ses avis par exemple sont sur le site de Look Voyages. Nous avons toujours deux équipes et deux marques, avec des modèles économiques spécifiques.

 

Pas de fusion à court terme, donc, pour réunir le meilleur des deux mondes ?

Non, les sites ne fusionnent pas. Ecotour est un distributeur de forfaits. HolidayCheck, qui est plus en amont dans le cycle d'achat avec ses avis de voyageurs, reste sur un modèle média. C'est une marque avec une vocation européenne, notamment en Allemagne où nous avons enregistré environ 17 millions de visites en janvier.

 

Comment se positionne HolidayCheck sur le marché français ?

Nous avons lancé en bêta un comparateur de forfaits mi- décembre, avec notre propre technologie. Nous voulons nous positionner comme un site de destinations, ce qui nous permet d'ailleurs de nous différencier de TripAdvisor. L'idée, c'est d'attirer les internautes par des avis, mieux les qualifier, et les orienter vers Promovacances, Ecotour, Look Voyages, Lastminute… Nous aurons ainsi un meilleur taux de transformation avec nos partenaires. De toute façon, le modèle des multi pop-ups est quasiment mort, puisque les navigateurs Chrome et Internet Explorer ne l'acceptent plus, et le consommateur ne le supporte plus. Dans le même esprit, nous allons lancer un comparateur d'hôtels secs, vers le 15 février. Nous nous positionnons comme agence de voyages en ligne en Allemagne, en Suisse et en Autriche, mais pas en France.

 

Vous avez ajouté un moteur de forfaits dynamiques sur Ecotour. Est-ce pour compenser la baisse des forfaits vers les pays du bassin méditerranéen ?

Nous sommes partis de la demande du client. Nous avons aussi vu nos concurrents se positionner de plus en plus sur le forfait dynamique, pour des courts séjours en Europe. Nous avons décidé d'en faire autant, en croisant des bases de données aériennes et hôtelières. L'idée pour Ecotour, c'est d'ajouter auprès de ses clients un deuxième acte d'achat dans l'année, après celui des grandes vacances d'été en famille.

 

Quels sont les résultats d'Ecotour ?

En 2012, Ecotour a réalisé un volume d'affaires proche de 50 millions d'euros (contre 36,5 millions d'euros en 2011, Ndlr). Nous voulons faire de la croissance rentable en 2013, et mieux fidéliser. Nous avons eu des années profitables, mais les actionnaires ont aussi conduit par le passé une stratégie de prise de parts de marché.

 

La solution logicielle ARME, développée par Ecotour pour automatiser la distribution de forfaits, est-elle toujours sur Go Voyages ?

ARME n'est plus sur Go depuis quelques semaines. Nous sommes en négociation avec d'autres clients.

 

(*) L'éditeur allemand Tomorrow Focus (HolidayCheck) a acquis, le 1er septembre 2012, 55 % du capital d'Ecotour.com, pour un montant compris entre 8,5 et 12 M E.

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