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Offices de tourisme : faut-il oser déconseiller certaines adresses ?

Pour le directeur de l’Office du tourisme d’Arles, pas de doute. L’OT du futur doit savoir conseiller, mais aussi déconseiller les voyageurs.

Quel sera le profil de l’office du tourisme du futur ? C’était le thème d’une conférence lors du récent salon VEM à Saint-Raphaël. Les différents OT participant aux échanges ont partagé des réflexions, qui se rapprochent d’ailleurs de celles des agences de voyages. Face à un consommateur ultra-informé et exigeant, il faut repenser le métier.

« Nous n’avons plus le monopole de l’info, qui est partout ! », a rappelé Jean-Pierre Bœuf, directeur de l’Office de tourisme d’Arles. « Nous avons à peine celui de la collecte. Il faut que nous apportions quelque chose de plus à l’information. Sinon, nous n’avons plus de raison d’exister. »

« Les attentes ont changé »

Et Jean-Pierre Bœuf de tordre le cou à quelques idées reçues. Non, les consommateurs n’ont pas changé, insiste-t-il. « Les clients sont les mêmes, je reçois toujours des familles, des enfants, des personnes âgées, des groupes. Mais les attentes ont changé, ce qui me paraît essentiel », et conduit à revoir sa copie en tant que promoteur d’un territoire. L’Office de tourisme doit être « le premier lieu d’expérience, et pas seulement un lieu d’information ». Une idée qui se développe, encore une fois, dans les agences de voyages.

« On conseille, mais on ne déconseille pas, a ajouté Jean-Pierre Bœuf. C’est un vrai problème auquel nous devrons trouver des solutions. Le restaurant où il ne faut pas aller, on ne l’indique pas au visiteur. » Dommage, parce qu’un voyageur déçu de son dîner s’en plaindra éventuellement sur les réseaux sociaux. La destination en subira, par ricochet, quelque menus dégâts collatéraux.

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