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Les TO se détournent de Maurice en club

Look, Jet tours, Fram n'auront plus de club à l'Île Maurice l'hiver prochain. Pas sûr que cela soit une bonne nouvelle pour la destination, en perte de vitesse sur le marché français.

Est-ce la fin de la démocratisation tant controversée de l'Île Maurice ? Après une période d'effervescence qui avait vu les TO ouvrir les uns derrière les autres des clubs sur l'île, profitant de la desserte aérienne en charter, un mouvement inverse semble s'amorcer cet hiver. Après Marmara, qui a jeté l'éponge au printemps dernier, mécontent de son partenariat avec Apavou, c'est autour de Look, Jet tours et Fram de renoncer simultanément à exploiter un établissement à leurs couleurs. Look mise plus que jamais sur les Caraïbes avec deux nouveaux clubs en République Dominicaine et une ouverture en Martinique, tandis que le Lookéa Tarisa de Maurice, et donc la destination, disparaissent du catalogue hiver. Avec un accès aérien jugé « trop cher », Maurice ne rentrait plus dans les critères du modèle économique de Look. Jet tours qui veut affirmer un positionnement « haut de gamme et de qualité » n'était, de son côté, pas satisfait de son Eldorador Laguna Beach. « La plage est trop petite et nous ne pouvions pas déployer dans cet établissement notre nouveau concept Eldo », regrette Hélion de Villeneuve, directeur de la production long-courrier de Thomas Cook France. Dernier arrivé sur l'île en club, Fram cessera également au 31 octobre la commercialisation du Framissima Calodyne-sur-mer ouvert en novembre 2011. C'était, avec celui de Phuket en Thaïlande, le seul Framissima long-courrier. L'établissement ne répondait semble-t-il pas totalement au cahier des charges du TO au niveau du service. En surcapacité en 5*, l'Île Maurice peine donc à satisfaire les TO en club, la faute sans doute au manque d'infrastructures adaptées en milieu de gamme (voir encadré).

 

LES MALDIVES PASSENT EN TÊTE

 

Ces trois retraits qui n'empêchent ni Fram ni Jet tours, de rester bien implantés sur l'île avec de nouvelles adresses hôtelières 4 et 5*, ne devraient pas trop contrarier les autorités touristiques mauriciennes qui s'inquiètent depuis plusieurs années de la dégradation de l'image haut de gamme de leur île. Mais ils ne sont pas forcément une bonne nouvelle alors que la destination est en berne sur le marché français avec des ventes de forfaits en retrait de 12 % chez les TO du Ceto en juillet. Entre janvier et juin, la fréquentation internationale a stagné, à +0,5 % quand celle française a reculé de 8,4 %. « Maurice souffre de la crise économique qui touche aussi sa clientèle haut de gamme laquelle privilégie par ailleurs des îles de l'Océan Indien à l'image dorénavant plus élitiste, comme les Maldives », analyse Hélion de Villeneuve. Le manque à gagner en club risque donc d'accentuer la contre-performance. Il fera en tout cas les affaires de Thomas Cook qui ouvre un Thomas Cook Village mais surtout de Nouvelles Frontières, désormais en quasi-monopole sur le segment club abordable, le Club Med restant incontournable, en haut de gamme, avec la Plantation d'Albion.

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