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L’édito de Dominique Gobert : Joyeuses Pâques !

Non, que l’on se rassure, il n’y a pas de sénilité précoce dans le titre de cet édito, mais peut-être y en a-t-il dans le récit que je m’en vais vous compter. Comme Hocquard à Paris, sur l’Île de Pâques, les touristes étrangers ne sont pas bienvenus…

L’Île de Pâques, perdue au milieu du Pacifique Sud, territoire chilien mais à plus de 3700kms de la patrie de Pinochet, général sanglant et dictateur qui aura malgré tout réussi à mourir dans son lit, est totalement isolée depuis plus d’un an et demi, pour cause de pandémie mondiale.

Comme quoi, le virus, c’est comme Tchernobyl : pas de frontières !

L’île compte environ 10000 habitants, la plupart membre du peuple Rapa Nui, des polynésiens plus voyageurs que d’autres, du moins dans le passé. On connaît bien sûr, dans le monde entier, ces « Grosses Têtes », mégalithes dont la plus petite doit peser quelques tonnes (au bas mot) et dont l’origine laisse perplexe. Pour ma part, je mise sur des extra-terrestres, en quelque sorte des visiteurs étrangers, des touristes chers à mon camarade Hocquard !

Dominique Gobert, éditorialiste

Mais ça, c’était la vie d’avant ! Le temps où le tourisme se portait plutôt pas mal.

Mais finalement les habitants de l’île se sont aperçus, grâce à la pandémie et la fermeture de l’île qu’ils étaient bien tranquilles sans les touristes ! A tel point que les autorités chiliennes, (heureusement, après Pinochet, la démocratie s’est un peu rétablie) ont posé la question aux Rapa Nui de savoir s’ils voulaient bien que l’île soit réouverte aux touristes à compter de janvier prochain !

Stupeur, damned et caramba. Ce peuple historique a répondu à une grande majorité non, niet, nada !

Bon, faut dire que l’abstention a largement remporté le vote, seule 20% de la population a voté !

Restons calmes, cependant. Finalement, la décision (c’est un peu comme le vote en France sur la Constitution Européenne en 2005, pour ceux qui s’en souviennent) reviendra aux autorités sanitaires de la région de Valparaiso ou du ministère de la Santé, lequel reste pour le moment d’un mutisme éloquent.

Il est vrai que l’île compte 8 cas de Covid mais ne dispose d’aucune unité de réanimation. En même temps, comme dit Président Macron, la seule source de revenus de Pâques, c’est le tourisme. C’est même la seule source de l’économie de ce territoire.

Cruel dilemme pour lequel les Pâqueux vont avoir bien du mal à résoudre : les uns estiment et je cite, que « l’île peut vivre (sans s’ouvrir), nous devons seulement réinventer et nous rappeler de ce qu’ont fait nos pères et grands-pères autrefois, ils ont survécu » (sans tourisme) tandis que d’autres pensent que puisque cela fait quasiment deux ans que « nous sommes enfermés », les revenus sont réduits de telle manière qu’ils suffisent à peine à faire survivre la population.

Effectivement, quand le tourisme conditionne la vie d’une population, faut parfois choisir…

Va-t’en comprendre, Charles !

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