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Le patron de SriLankan Airlines a-t-il été corrompu par Airbus ?

Airbus est accusé d’avoir caché la présence d’intermédiaires lors des négociations de plusieurs gros contrats. Avec SriLAnkan notamment.

La police sri-lankaise a arrêté jeudi l’ancien PDG de la compagnie aérienne publique SriLankan Airlines. Il est accusé d’avoir perçu des pots-de-vin pour l’achat de 10 avions Airbus en 2013. Sous le coup de poursuites pour corruption et blanchiment d’argent, Kapila Chandrasena et sa femme ont été placés en détention provisoire pour deux semaines par un magistrat.

Kapila Chandrasena, qui dirigeait le transporteur national, est soupçonné d’avoir reçu frauduleusement de l’argent pour conclure le contrat d’acquisition de six avions A330 et quatre A350.

Une amende de 3,6 milliards d’euros

Ces éléments ont émergé de documents judiciaires en Grande-Bretagne, produits dans le cadre de l' »accord de principe » conclu la semaine dernière entre Airbus et la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis. L’avionneur européen s’est engagé à verser 3,6 milliards d’euros d’amende pour éviter des poursuites pour corruption dans ces trois pays.

Les enquêteurs reprochaient à Airbus de ne pas avoir empêché ses intermédiaires de corrompre des dirigeants ou employés de la compagnie aérienne pour « obtenir ou conserver un marché ou un avantage ». Les documents judiciaires ont révélé publiquement d’autres paiements litigieux, notamment au Sri Lanka, en Malaisie, en Indonésie et au Ghana. À la lumière de ces éléments, l’île d’Asie du Sud a ordonné l’ouverture d’une enquête locale.

Éloigner Boeing de l’île

D’après une déclaration des autorités britanniques à un tribunal de Londres, la femme de M. Chandrasena s’est vu promettre un pot-de-vin de 16,84 millions de dollars en échange de l’acquisition des Airbus ainsi que d’un contrat de leasing, et de la promesse de garder le rival Boeing hors de la flotte aérienne sri-lankaise.

Il n’est pas clair si l’intégralité de l’argent a été versé, mais au moins deux millions de dollars ont été payés en décembre 2013 sur un compte bancaire à Singapour appartenant à la femme du PDG, selon les documents de la justice britannique. Le précédent gouvernement sri-lankais, battu dans les urnes en fin d’année dernière, avait appelé à une enquête sur ce contrat mais le dossier n’avait pas donné lieu à des poursuites.

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