La Fnaut contre le remplacement des TER par des bus
Pour la Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports, le transfert du rail vers la route "est une fausse bonne idée".
Suite à la présentation d’une nouvelle étude, la Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports (Fnaut) a rappelé son opposition au transfert les lignes ferroviaires peu fréquentées vers la route. C’est "une fausse bonne idée qui mène à la dégradation de la qualité, du bilan économique et du bilan carbone du service public", a expliqué le 6 février son président, Jean Sivardière.
Limiter les dépenses des régions
La Fnaut remet ainsi en cause un rapport de la Cour des comptes, qui préconisait de transférer sur route les services ferroviaires TER peu utilisés afin de limiter les dépenses des régions, et de fermer 7.800 km de lignes régionales. (27% de la longueur du réseau ferré français pour 2% du trafic voyageurs).
"La SNCF cherche trop facilement à remplacer par des iDbus certains services ferroviaires Intercités, voire à réduire ses offres à bas prix sur le TGV, car les marchés concernés ne sont pas les mêmes" a expliqué la Fnaut. La SNCF a en efffet lancé l'été dernier un service de bus longue distance, iDBUS, qu'elle pourrait transposer aux liaisons régionales, notamment via Keolis, sa filiale spécialisée dans les transports urbains.
Le train est plus confortable plus rapide et plus fiable
Pour la Fnaut, le train est toutefois plus confortable, plus rapide et plus fiable que le car. S’appuyant sur une étude de l’Observatoire régional des Transports des Pays de la Loire, elle explique que "près d’un tiers (30%) de la clientèle ressent le passage à l’autocar, toutes choses égales par ailleurs, comme une régression du transport public et retourne immédiatement à l’automobile". "Ce n’est pas l’autorail qui est cher, c’est la SNCF. Son coût d’exploitation en France est bien plus élevé qu’à l’étranger, d’environ 30%", estime également la Fnaut.
Le syndicat a proposé plusieurs pistes d’actions, comme une meilleure adaptation des horaires des trains aux déplacements domicile- travail et des correspondances, l’utilisation d’un matériel roulant plus léger, la densification de l’habitat autour des gares périurbaines ou l’ouverture de du TER à la concurrence.
