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La Compagnie du Ponant dément être en vente

Un armateur européen dit avoir été approché pour reprendre la compagnie de croisières. Cette dernière répond qu’elle cherche (toujours) un partenaire. Et n’a pas de problème d’argent.

La Compagnie du Ponant est-elle sur le marché ? C’est ce qu’affirme, sous couvert d’anonymat, un armateur européen qui dit avoir été récemment approché pour reprendre l’entreprise, fleuron de la croisière made in France. « Elle est à vendre », assure cette source, qui en aurait été avertie par le biais d’une société de consulting chargée de trouver un nouvel acquéreur.

Depuis son siège marseillais, la compagnie dément clairement l’information. « Il n’y a rien de nouveau, clame Jean-Emmanuel Sauvée, son directeur général. Comme depuis plus d’un an, nous cherchons un partenaire stratégique et le terme de vente est inapproprié à ce stade. Aujourd’hui, rien n’est arrêté, nous continuons à réfléchir, sans urgence. »

Après deux années de forte hausse de l’activité, le lancement de deux bateaux (le Boréal en 2010 et l’Austral en 2011), la commande d’un troisième (le Soléal, livrable en juin 2013) et l’ouverture de nouveaux bureaux à l’étranger (Allemagne, Chine, États Unis), cette quête de « partenaire » est présentée comme nécessaire pour poursuivre l’effort de développement. Il l’est d’autant plus que le géant du transport maritime CMA CGM, à la holding duquel la Compagnie du Ponant appartient, fait face à une dette de 4 milliards d’euros et se recentre depuis l’an dernier sur son coeur de métier, les conteneurs et les ports.

STRATÉGIE : BATEAUX PLUS MODERNES

De là à parler d’urgence pour la compagnie de croisières ? C’est ce que laisse entendre un connaisseur du secteur, selon lequel « ses deux nouveaux bateaux, qui ont coûté 130 ME chacun, lui ont été dans un premier temps loués par les chantiers navals qui les ont construits. Mais aujourd’hui, alors que l’échéance pour le remboursement a été atteinte, elle manque d’argent pour payer. »

« Archi-faux, s’indigne Jean-Emmanuel Sauvée. Les bateaux nous appartiennent et sont payés. Ils n’ont d’ailleurs pas coûté ce prix_là. Plus largement, nous n’avons aucun problème d’argent, l’activité tourne, les clients sont au rendez-vous. » Quant à la vente récente de deux des cinq navires actuellement en service, le Levant et le Diamant, qui seront cédés en septembre prochain à d’autres propriétaires, elle serait conforme à la stratégie, voulue par la compagnie, de recomposition de sa flotte autour de bateaux plus modernes, plus grands et adaptés notamment à la navigation polaire. Après la livraison du Soléal l’an prochain, la construction d’une quatrième unité neuve serait même à l’étude pour 2014. À condition de trouver le fameux « partenaire »…

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