Gîtes de France a gagné 1 000 hébergements l’an dernier
L’association qui fête cette année ses 70 ans a enregistré 27,2 millions de nuitées (+3%) à travers ses 55 000 hébergements.
« Nous occupons une place unique dans le paysage touristique français. Nous souhaitons continuer à affirmer cette position », déclare Solange Escure, directrice nationale de Gîtes de France. Créée en 1955, la Fédération nationale des Gîtes de France recense aujourd’hui 42 000 propriétaires, qui « sont autant d’ambassadeurs de leur territoire ».
« 84% de notre offre est située en milieu rural »
L’association accueille chaque année près de 5 millions de vacanciers via ses 55 000 hébergements (gîtes, chambres d’hôtes, campings…). « 84% de notre offre est située en milieu rural. Nous soutenons l’économie touristique locale, et dans certaines régions, nous compensons la disparition de l’hôtellerie familiale », précise Solange Escure.
Le périmètre du réseau reste relativement stable. « Chaque année, environ 7 000 nouveaux propriétaires nous rejoignent, tandis qu’un nombre similaire quitte le réseau », explique la directrice. Cependant, elle souligne un gain net de « 1 000 hébergements en 2024 ». « Depuis la crise du Covid, de plus en plus de porteurs de projets choisissent Gîtes de France, attirés par la sécurité et l’accompagnement que nous leur offrons. »
Un volume d’affaires de 2,2 milliards d’euros
Avec plus de 27 millions de nuitées enregistrées l’an dernier, Gîtes de France a réalisé un volume d’affaires de 2,2 milliards d’euros, marquant ainsi une croissance de 10 % par rapport à 2023. Le panier moyen s’élève à 217 euros pour les chambres d’hôtes et à 733 euros pour les gîtes, tandis que la durée moyenne de séjour, en constante augmentation, est de deux nuits pour les chambres d’hôtes et de huit nuits pour les gîtes.
Pour adhérer au réseau Gîtes de France, les membres doivent s’acquitter d’une cotisation annuelle de 370 euros et déclarer leur activité en mairie. Les revenus générés par ces hébergements sont imposables, représentant ainsi des recettes fiscales directes de 92 millions d’euros pour l’État et de 72,4 millions d’euros pour les collectivités locales.
Une clientèle française, très majoritaire à plus de 80%
Chaque année, les propriétaires investissent près de 850 millions d’euros, dont plus de 80% depuis dix ans, dans la rénovation du patrimoine bâti. « Ces investissements massifs témoignent de leur engagement à soutenir un tourisme durable tout en préservant le patrimoine culturel et architectural des régions françaises », commente Solange Escure.
En termes de fréquentation, 82,5% des vacanciers sont français. Les visiteurs étrangers proviennent principalement de Belgique (7%), d’Allemagne (5%) et du Royaume-Uni (3%). « Nous enregistrons chaque année 25% de nouveaux vacanciers » ajoute Solange Escure.
Trois chantiers principaux
À l’horizon 2030, Gîtes de France a identifié trois grands chantiers. Le premier est la montée en gamme des hébergements, afin de répondre à la demande croissante. Le second consiste à renforcer l’offre écoresponsable, notamment en offrant un accompagnement plus poussé aux propriétaires sur la rénovation énergétique des bâtiments. Enfin, le troisième axe porte sur une digitalisation accrue, avec, en particulier, le lancement prochain d’une application Gîtes de France. « Le site de la marque représente déjà 60% des réservations », souligne Solange Escure.
Des rendez-vous tout au long de l’année pour fêter les 70 ans
À l’occasion de ses 70 ans, le réseau Gîtes de France proposera une série d’événements tout au long de l’année. Une exposition photo itinérante, intitulée « Ailleurs en France… avec Gîtes de France », fera escale dans 16 villes françaises. Parallèlement, une série de quatre podcasts, « À mille lieux », offrira aux auditeurs l’opportunité de partir à la découverte de différentes régions et de rencontrer les propriétaires qui y préservent leur patrimoine.
Le 18 mai, un pique-nique géant sera organisé dans chaque département en l’honneur des propriétaires. Enfin, une nouvelle campagne de marque est actuellement diffusée à la télévision, à la radio, et en affichage dans le métro parisien.
« À ce jour, le carnet de commandes est à peu près équivalent à celui de l’an dernier », conclut Solange Escure.