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Géraldine Boyer (Parcel) : « Nous voulons aller plus loin dans notre approche de slow living »

Parcel Tiny House, ce sont des logements minimalistes, au cœur de la nature, écoresponsables et sur les terres de producteurs locaux. Entretien avec Géraldine Boyer, la fondatrice, qui a reçu un Travel d’Or le 6 avril 2023.

Next Tourisme : Quel type de clientèle visez-vous avec les tiny houses ?
Géraldine Boyer :
Nos clients ont un besoin de nature et de déconnexion. L’âge n’est pas un marqueur, mais ce sont des gens plutôt citadins et surtout curieux, aimant la gastronomie car le terroir et le bien manger sont très importants dans notre approche, et ayant une sensibilité écologique – en tout cas allant au-delà de la volonté d’un simple hébergement insolite – sans pour autant être spécialement militants. Au début, en 2020, nous attendions plutôt des couples, mais les familles sont devenues une clientèle importante, notamment dans le cadre d’un road trip, d’une itinérance. Les séjours sont plutôt courts, entre 1 et 2 nuits, et nous avons également des clients internationaux, notamment belges, suisses et néerlandais.

Comment recrutez-vous vos hôtes, qui sont des agriculteurs ?
Géraldine Boyer : Il y a plusieurs critères, ils doivent disposer d’un habitat réellement en pleine nature, sans nuisance sonore ou visuelle, être à proximité d’une grande ville, avoir un profil correspondant à nos valeurs engagées… Nous les rémunérons pas une commission mais respectons aussi le peu de temps dont ils disposent de par la nature de leur travail exigeant, aussi nous proposons par exemple aux voyageurs un checkin/checkout totalement autonome. Si nos hôtes le souhaitent toutefois (et pour beaucoup c’est le cas), un véritable échange s’installe et des activités sont organisées. J’ajouterai que l’un des autres avantages de nos tiny houses, outre leur éco-conception, leur facilité d’installation et leur adaptation à la vie rurale, est leur mobilité : montées sur roues, elles peuvent être déplacées si la destination ne fonctionne pas.

Vous avez lancé le projet en 2020, entre deux vagues de Covid, comment avez-vous communiqué et quels canaux digitaux avez-vous investis en priorité ?
Géraldine Boyer : Nous avons une vraie volonté d’image de marque forte et avons beaucoup investi en relations presse, en influence et en SEO, complétés par un petit peu de pub sur Facebook, Instagram et Google. Nous voulons aussi maîtriser notre distribution et ainsi nos profils clients, que nous préparons avant leur séjour en leur communiquant beaucoup d’informations sur la ruralité. C’est pourquoi 90% de nos ventes se font en direct.

Comment envisagez-vous votre développement à court et moyen terme ?
Géraldine Boyer : Nous voulons, au 23 tiny houses actuelles, en ajouter encore 25 d’ici fin 2023, et monter autour de 100 fin 2024. Nous avons par ailleurs plusieurs sujets de développement que j’aurai l’occasion de détailler lors de mon intervention dans le cadre de Next Tourisme 2023 (le 8 juin, Ndlr), comme renforcer encore l’expérientiel, travailler la mobilité douce et notamment le sujet du transport sur le dernier kilomètre car une partie de notre clientèle se déplace en vélo ou en train. Il serait d’ailleurs intéressant de nouer des partenariats avec des acteurs de la mobilité douce et des agences de voyages spécialisées. Véritablement, nous voulons aller plus loin dans notre approche de slow living.

Propos recueillis par Jérôme Morlon, cofondateur de Next Tourisme

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