Coronavirus en Chine : Wuhan mise en quarantaine
Pour essayer de contenir la propagation du virus, les autorités ont décidé de suspendre tous les moyens de transport dans la ville. Plus personne n’est autorisé à quitter la ville pour le moment. Suite à cette décision, le Quai d’Orsay recommande de reporter tout déplacement dans la région.
C’est une ville de quelque 11 millions d’habitants qui est désormais coupée du monde. Face à la progression du virus de la famille du Sras, qui a déjà fait 17 morts, les autorités chinoises ont décidé de suspendre toutes les connexions avec la ville de Wuhan, foyer de l’épidémie. Plus personne n’est autorisé à quitter la ville pour le moment, sauf “raison spéciale”.
Une mesure radicale, prise à la veille du Nouvel An chinois, période d’intenses déplacements pour les chinois partant rendre visite à leur famille ou en vacances. Les gares et les aéroports sont fermés, les autobus, métros, ferry et navettes longues distance sont également fermés depuis jeudi 10h heure locale, indiquent les autorités locales. De son côté, le Comité d’urgence de l’Organisation mondiale de santé (OMS), réuni hier soir à Genève, a décidé de reprendre ses discussions jeudi pour déterminer si l’épidémie actuelle constitue une urgence de santé publique de portée internationale. « La décision de déclarer ou non une urgence de santé publique de portée internationale est une décision que je prends extrêmement au sérieux, et que je ne suis prêt à prendre qu’après avoir dûment examiné tous les éléments de preuve », a déclaré le chef de l’OMS. Au cours de la dernière décennie, la décision d’urgence de santé publique de portée internationale n’a été prise que cinq fois.
La gravité du virus fait débat
Les membres du Comité doivent reprendre leur discussion jeudi midi à Genève afin de formuler des recommandations pour gérer l’épidémie du nouveau virus, les membres du Comité n’étaient pas d’accord sur la gravité et la transmissibilité du virus. Selon le dernier bilan officiel, 540 cas ont été déclarés en Chine.
Le virus a été signalé en dehors des frontières chinoises le 13 janvier, à peine 15 jours après avoir été détecté en Chine, avec l’annonce qu’un voyageur en provenance de Chine était traité pour ce virus en Thaïlande. D’autres cas depuis ont été signalés au Japon, en Corée du Sud et aux États Unis.
Samedi, des centaines de millions de personnes doivent voyager en Chine pour fêter le Nouvel An chinois. Une situation qui risque de compliqué les efforts pour contenir le virus, souligne l’OMT.
Le Quai d’Orsay conseille de reporter les déplacements
Plusieurs pays ont mis en place des contrôles dans les aéroports pour dépister les voyageurs. En France, des instructions ont été données aux aéroports par le gouvernement, aucune restriction de vol n’a été décidée. Des messages de précaution sont diffusés dans les vols directs en direction et en provenance de Wuhan et des affiches rappelant la conduite à tenir en cas de symptômes sont affichées dans les aéroports internationaux, a indiqué la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. La France n’a en revanche pas mis en place de contrôle systématique de la température des voyageurs en provenance de Chine. Le Quai d’Orsay a par ailleurs actualisé ses recommandations. “L’OMS ne préconise pas à ce stade de restrictions des voyages ni la mise en place de procédures de dépistage pour les pays concernés, rappelle le ministère des Affaires étrangères sur son site. Néanmoins, en raison des mesures de suspension des transports mises en œuvre par les autorités chinoises à Wuhan à compter du 23 janvier 2020, il est recommandé de reporter tout déplacement dans la région.”
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