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Coronavirus : comment Paris compte amortir le choc

Les réservations de billets d’avion pour Paris des touristes chinois sont en chute libre en raison de la crise du nouveau coronavirus, selon l’Office du Tourisme de la capitale, qui relativise cependant l’impact et compte sur les autres marchés pour réaliser une bonne année malgré tout.

Depuis le 21 janvier, les réservations sur des vols en provenance d’Asie du Nord-Est – de Chine mais aussi du Japon et de la Corée – pour les mois de mars, avril et mai, sont en recul de 81,3%, en raison de l’épidémie de Covid-19 dont le bilan dépasse désormais 1 100 morts. Une situation qui n’inquiète pas Corinne Menegaux, la directrice générale de l’OT. « Certes le marché dévisse complètement, et […] oui, l’impact va être fort » sur cette clientèle, affirme-t-elle. « Cela comprend tous les voyages de groupe qui ont été annulés, et sur la clientèle chinoise on a beaucoup de vols qui ne fonctionnent plus, c’est assez logique qu’il y ait des chutes prévisionnelles de réservations », détaille-t-elle. Un décrochage d’autant plus marqué qu’en janvier, les arrivées aériennes en provenance d’Asie du Nord-Est étaient encore en hausse de 15,2%. Elles n’ont commencé à baisser que le 30 janvier, précise l’OT.

L’Amérique du Nord en hausse de 17,9%

Toutefois « la Chine représente moins de 3% de la fréquentation globale à Paris et en Île-de-France. Et certaines annulations sont en fait des reports, difficiles à chiffrer parce qu’on ne sait pas quand les reporter […]. Tout dépend de combien de temps ça dure », nuance Corinne Menegaux. La directrice générale préfère regarder d’autres marchés qui sont, eux, en croissance. Les réservations aériennes en provenance d’Amérique du Nord sont en hausse de 17,9%, tandis que les vols venus du Moyen-Orient progressent, eux, de 19,1%.

Au final, « cela ne préjuge en rien d’une mauvaise année pour le tourisme : on a une clientèle française qui revient, et une clientèle en provenance d’Amérique du Nord et certains autres pays qui se maintient très fortement ». Selon la directrice générale, Paris et l’Île-de-France sont une « destination extrêmement résiliente et qui a la chance d’avoir beaucoup de marchés différents : quand l’un s’écroule pour des raisons économiques ou géopolitiques, les autres compensent en général », conclut-elle.

La clientèle chinoise a dépensé quelque 4 milliards d’euros en France en 2018, représentant ainsi 7% des recettes touristiques internationales dans l’Hexagone.

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