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Confort des voyageurs d’affaires : vers un système à 2 vitesses

La question des conditions de déplacement des voyageurs d'affaires apparaît comme un non-sujet pour les entreprises. À une exception cependant.

Dans un marché du voyage d'affaires qui connaît une légère croissance en Europe, avec +0,9 % des dépenses en 2014, le motif des déplacements demeure l'action commerciale d'entreprises en quête de nouveaux business. « Qu'il s'agisse de conserver des clients ou d'en conquérir de nouveaux, les entreprises sont conscientes de l'importance du voyage d'affaires pour soutenir leur développement commercial. Elles y consacrent désormais 51 % de leur budget voyage d'affaires, contre 46 % en 2013 », indiquait Guillaume Col, PDG France, Belgique et Pays-Bas d'American Express Voyages d'Affaires, lors de la présentation le 15 janvier du baromètre annuel de la TMC. Mais dans un contexte économique contraint, le confort des voyages passe aisément à la trappe. Si la sécurité des voyageurs est un enjeu primordial, les entreprises se disent de moins en moins préoccupées par les conditions dans lesquelles le gros de leurs troupes voyage. « La notion de la satisfaction et du confort du voyageur n'apparaît pas dans les propos des personnes interrogées, même si elles sont conscientes des effets induits (fatigue, concentration…). Une préoccupation en recul, car elle est passée en un an du 4e au 6e rang dans les priorités des entreprises. Mais il y a une exception, c'est le voyageur VIP. Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à utiliser des services VIP », précise Guillaume Col. Un nombre passé de 12 % en 2013 à 20 % en 2014.

Une tendance qui n'est pas nouvelle

De leur côté, les TMC ont tout intérêt à proposer deux modes opératoires, les prestations VIP drainant un chiffre d'affaires et surtout des marges bien supérieurs, à l'image des compagnies aériennes et de leur classe Business. Mais, si on ne peut nier la réalité des services VIP, il faut pourtant relativiser leur développement. Car n'est pas VIP qui veut et ces services personnalisés ne concernent en général que les membres des Comex. Pour Michel Dieleman, président de l'AFTM (Association Française des Travel Managers), « il n'y a pas d'accélération constatée de ce phénomène au sein des membres de l'association, mais on ne peut pas nier que cela existe. » Il faut donc bien identifier qui est VIP au sein de l'entreprise. En premier lieu, ce sont les hauts décideurs dont l'agenda extrêmement serré nécessite une gestion au plus près de leurs déplacements. Par ailleurs, il demeure important de procurer à ces derniers un niveau de prestations identiques à ceux de leurs alter ego internationaux, lors de réunions ou rendez-vous à l'étranger. S'il faut affréter un vol par exemple, c'est la cellule VIP qui intervient et sort du même coup de l'offre proposée par sa TMC. On comprend donc mieux que ces dernières, à l'instar d'Amex, s'intéressent de près à ces services VIP qui parfois leur échappent…

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