Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Comment évolue le tourisme breton

Digitalisation, tourisme local et mobilités douces : l’enquête Reflet, réalisée tous les cinq ans, dresse le portrait d’une Bretagne touristique en pleine mutation.

Le tourisme en Bretagne n’échappe pas aux grandes tendances qui agitent le secteur. C’est ce qui ressort de l’édition 2022 de Reflet, une enquête sur la fréquentation touristique régionale réalisée tous les cinq ans*. L’opus de 2022, comparé à l’enquête de 2016, met en lumière plusieurs dynamiques qui incarnent la mutation du tourisme breton.

Avec 109 millions de nuitées touristiques enregistrées en 2022, soit un niveau équivalent à l’avant crise sanitaire, l’échantillon est parlant. Ainsi, selon l’enquête, « Brexit, crise sanitaire, arrivée de la LGV en Bretagne, développement des plateformes de location, prise de conscience environnementale, conflit en Ukraine et son impact sur le coût des carburants, reprise de l’inflation » ont rebattu les cartes en impactant les habitudes et les comportements des voyageurs. 

Les Allemands remplacent les Britanniques

Le Brexit a eu pour conséquence principale de faire reculer de façon importante les nuitées des touristes britanniques. Ils ont été détrônés par les Allemands en tête du classement des clientèles étrangères en Bretagne (28% des nuitées étrangères), qui ont compensé la désaffection des britanniques, aidés par les Suisses et les Néerlandais.

Par rapport à 2016, les courts séjours ont augmenté (+7 points), tandis que la durée moyenne de séjour en été à diminué (de 9,8 jours à 8,3 jours), signe d’une « fragmentation des séjours » qui correspond à ce qu’on retrouve sur le marché. Le développement des outils digitaux et des plateformes de location ont favorisé les séjours en hébergement marchand (+2 points), tandis que l’incertitude liée à la crise sanitaire a raccourci le délai de réservation (57 jours contre 62 jours en 2016).

L’essor des mobilités douces

En bref, la Bretagne connaît les mutations que connaît l’industrie du tourisme depuis quelques années. Quelques faits particuliers sont toutefois notables. Ainsi, la clientèle de proximité progresse (36% des nuitées françaises contre 29% en 2016), devenant la première clientèle de Bretagne, devant les Franciliens (30% des nuitées françaises). Ces touristes français utilisent de plus le train, le vélo ou la marche pour leurs déplacements pendant leurs vacances. 57% d’entre eux utilisent quotidiennement une voiture, contre 78% en 2016.

Autre fait marquant, la volonté pour 86% des visiteurs d’agir pour diminuer l’impact environnemental de leur séjour en Bretagne. Les actions privilégiées concernent le respect des sites visités (84%), la gestion et le tri des déchets (75%) ou encore la consommation responsable et/ou locale (59%). 

Ces évolutions transparaissent aussi en termes d’activités pratiquées, avec un besoin de nature et de ressourcement accru. Les activités de pleine nature sont très largement plébiscitées tout comme la découverte du patrimoine régional. Cette recherche de nature et d’authenticité s’incarne aussi à travers la progression des séjours en Bretagne intérieure (+3 points).

Pour accéder à l’intégralité de l’enquête Reflet 2022, cliquez ici.

*Enquête réalisée entre février et décembre 2022, en Bretagne et Loire-Atlantique. Les visiteurs étaient interrogés post séjour, en ligne après avoir donné leur accord pour participer à cette enquête, soit auprès d’enquêteurs de la société Symétris présents sur 76 sites de visites, marchés, ou points de sortie du territoire ; soit en complémentant un bulletin de participation disponibles dans plus de 250 sites partenaires (sites de visites, offices de tourisme, écluses, ports de plaisance, centres nautiques, hébergement relevant du tourisme social et solidaire).

A lire aussi :

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique