Chili : encore des perturbations malgré la réponse du gouvernement
La mobilisation sociale perdure au Chili, alors que le président du pays a promis de proposer un programme social aux Chiliens.
Le Chili tourne au ralenti depuis l’explosion de la mobilisation sociale, il y a 5 jours, en réponse à l’augmentation des tarifs des transports publics annoncée par le gouvernement. Les troubles, pendant lesquels 15 personnes ont déjà perdu la vie, ont plongé certaines régions du pays dans le chaos et révèlent l’exaspération des Chiliens face à la hausse des inégalités sociales, alors même que le pays est l’un des plus dynamiques d’Amérique latine.
D’abord ferme, le président chilien, Sebastian Piñera, a radicalement changé de ton à l’issue d’une réunion avec des partis politiques. Il a demandé « pardon » à ses compatriotes et a promis de s’adresser prochainement au pays pour lui proposer un « programme social ». Les quelques annonces déjà faites (annulation de la hausse des prix des transports, augmentation de 20% du minimum retraite, gel des tarifs de l’électricité…) n’ont, pour l’instant, pas suffi à faire baisser la colère des Chiliens.
L’activité touristique « se poursuit dans une grande partie » du pays
Pour autant, les autorités locales, par la voie de l’Office du tourisme du Chili, assurent que « l’activité touristique [se poursuit] dans une grande partie du pays ». Des perturbations sont toujours à prévoir dans les transports de la capitale, Santiago, où seul un tronçon de la ligne 1 du métro est en service. « En revanche, dans les villes de Valparaíso, Concepción, Coquimbo et Rancagua, les transports fonctionnent normalement », précise l’OT.
Sur le plan aérien, « l’aéroport international Arturo Merino Benitez de Santiago fonctionne normalement, mais certaines compagnies aériennes ont reprogrammé leurs vols à destination et en provenance de la capitale, ce qui a entraîné des retards dans les départs. Les personnes devant voyager au départ ou à l’intérieur du pays, sont invitées à se renseigner auprès de leur compagnie aérienne […) et il est déconseillé de se rendre à l’aéroport si le vol n’est pas confirmé. Les transferts et les taxis à l’aéroport fonctionnent partiellement, il est donc demandé de prendre en compte des temps de trajet plus longs ». Les aéroports régionaux, eux, sont « tous opérationnels ».
Enfin, les autorités limitant la circulation sur les voies publiques, l’OT recommande de conserver son passeport et une copie de la carte d’embarquement, de la carte d’arrivée ou de départ ou de la preuve du billet à tout moment, pour assurer la sécurité des transferts, au départ et en provenance de l’aéroport. Ces recommandations ont toutes été reprises par le ministère des Affaires étrangères dans sa page Conseils aux Voyageurs dédiée au Chili.
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