Alitalia au bord du gouffre
Le retrait définitif de l’offre de rachat d’Air France-KLM pousse un peu plus le transporteur italien vers la faillite.
Le ciel d’Alitalia semble de plus en plus plombé. Avec le seul recours de l’offre de rachat d’Air France-KLM qui vient définitivement de tomber, la compagnie italienne semble condamnée au dépôt de bilan. Nous cherchons à prendre des décisions qui laisseront le nouveau gouvernement libre de déterminer son orientation, a déclaré hier Pierluigi Bersani, le ministre italien du Développement économique, alors que le nouveau premier ministre, Silvio Berlusconi doit prendre ses fonctions au mois de mai. Il nous faut trouver une solution d’urgence qui soit confirmée par la nouvelle majorité, a ajouté Monsieur Bersani.
Selon la presse italienne, le conseil des ministres étudie la possibilité d’accorder un prêt-relais à la compagnie à court de liquidités pour un montant de 100 à 200 millions d’euros. Rien n’est moins sûr. La Commission européenne a rappelé récemment qu’Alitalia ne pouvait plus bénéficier d’aides d’Etat jusqu’en 2011 car elle en avait déjà obtenu dans le passé, les dernière remontant à 2001.
Pierluigi Bersani a regretté l’absence de stratégie claire de Silvio Berlusconi sur ce dossier. Pendant la campagne électorale des élections législatives italiennes, Il Cavaliere avait d’abord exclu toute offre d’Air France-KLM, avant de faire volte-face après son élection, tout en évoquant la possibilité de faire revenir la compagnie russe Aeroflot dans le dossier de rachat.