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TUI France : 5e plan social ? La direction se refuse à tout commentaire

Le syndicat CGT redoute un nouveau PSE. Ses craintes sont-elles fondées ? Nous avons interrogé la direction.

Depuis plusieurs semaines, la CGT fait du bruit au sein de TUI France. Le syndicat a appelé, mardi 19 mars, à la mobilisation générale devant le siège de Levallois-Perret (92). Pas d’appel à la grève, donc, mais une opération pour rappeler que les salariés sont las de naviguer à vue, sans visibilité sur leur avenir, notamment depuis le départ du PDG Pascal de Izaguirre. Pour Lazare Razkallah, secrétaire du Comité sociale et économique (CSE) de TUI France, un cinquième Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) pointe clairement à l’horizon. Pour l’instant, la direction ne l’a toutefois pas évoqué formellement, ni convoqué les instances représentatives, reconnaît-il. « Mais j’ai effectivement l’intime conviction qu’il y aura un plan social », nous a-t-il indiqué, arguments à l’appui.

Pas de démenti

Pour en avoir le cœur net, ou presque, nous avons posé, mardi soir, trois questions à la direction de TUI France, par le biais de son service presse. TUI France dément-il les rumeurs de plan social, ou les confirme-t-il ? S’il les confirme, à quelle échéance le plan social devrait-il avoir lieu ? Et sur combien de postes ? Sur ces trois questions, la réponse de TUI France est… sibylline : « Nous n’avons pas de commentaire ».

Sans vouloir agiter le chiffon rouge, il est clair que le numéro un mondial du voyage se refuse donc à démentir. Ce qui renforce, de fait, l’hypothèse d’un cinquième plan social… Pour des questions légales, il est bien évident que les instances représentatives du personnel doivent être informées d’un PSE avant la presse, ce qui empêche le siège francilien du groupe de nous répondre librement sur le sujet.

Déjà, 1200 emplois supprimés

Chez TUI France, depuis 2012, 4 plans sociaux ont donné lieu à la suppression de 1200 emplois, rappelle Lazare Razkallah. Pour lui, il serait aujourd’hui question de sucrer « 300 à 400 postes » au vu des difficultés économiques de la filiale française.

« Ces plans sociaux à répétition sans véritable stratégie n’ont fait qu’aggraver la situation économique et dégrader nos conditions de travail », regrette-t-il.

Face au silence de la direction allemande, le CSE a récemment adressé un courrier au président de la République Emmanuel Macron. Le gouvernement a été visiblement sensible à cette missive. La directrice des ressources humaines du groupe, Isabelle Michalak, est convoquée au ministère du Travail jeudi 21 mars à 15h00 « pour donner des explications sur un futur plan social chez TUI France », poursuit le syndicat.

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