BTS Tourisme 2019 : Quelles formations pour demain ?

L’évolution des demandes des consommateurs, les impératifs liés au développement durable, le potentiel des technologies numériques impacteront nécessairement les futurs professionnels du tourisme. Pour les préparer à ces (r)évolutions, certaines formations s’adaptent, en familiarisant par exemple les élèves avec des outils de création de site internet, ou des études sur les nouveaux comportements touristiques. D’autres favorisent la collaboration avec les entreprises et l’innovation. Mais beaucoup reste à faire.

Les technologies évoluent vite

Le BTS Tourisme, encore une des principales voies d’accès aux métiers du tourisme, a su intégrer au fil des réformes une partie des évolutions récentes liés au numérique. Mais cela reste insuffisant selon les professionnels. Le niveau de certains diplômés postulant en agence est trop faible, notamment dans la pratique des GDS. en outre, la maîtrise d’outils dédiés à la gestion de site internet, à la communication sur les réseaux sociaux ou à l’image reste lacunaire. De plus, comme le rappellent des enseignants, les technologies évoluent vite et ils n’ont pas nécessairement le temps ou les moyens de se former régulièrement.

« Dans la Gestion de l’information touristique (GIT), on a bien intégré la question des nouvelles technologies, notamment car la demande est très forte sur ce sujet, même sur des petites entreprises. On fait par exemple intervenir un professionnel spécialisé dans la création de site internet », explique Florence Cadet, coordinatrice pédagogique du BTS Tourisme pour Sud tourisme-Sud formation CCI.

Le développement durable traité de manière transversale

« Les conséquences environnementales et sociales du tourisme sont désormais intégrées dans tous les enseignements. On doit aborder ces sujets en marketing, dans la conception de produits touristiques, dans la question du territoire », précise Idriss Chassillan, professeur agrégé d’économie et gestion au lycée des métiers Saint-Pierre à Brunoy. « Le panel de tout ce que l’on doit aborder est tellement large qu’on ne peut pas faire beaucoup plus sur ce sujet, cela nécessiterait presque une spécialisation. Certains étudiants font le choix dans leurs stages ou exercices de s’intéresser au développement durable », ajoute Florence Cadet. À noter aussi qu’il y a peu de cours sur le handicap. « Dans les formations, à part quelques professeurs impliqués, on ne parle pas des clientèles à besoin spécifique et du handicap, regrette Annette Masson, présidente de l’association Tourisme & Handicaps. C’est pourtant écrit dans le programme et on a créé des outils qu’on peut mettre à disposition. La population est vieillissante, or penser au handicap c’est aussi penser aux seniors. »

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