Quand 60 millions de consommateurs épingle la politique tarifaire de la SNCF
60 millions de consommateurs a mené une étude de grande envergure pour déterminer les lignes TGV où les prix s’envolent le plus.
Pour son numéro de mars 2020, 60 millions de consommateurs a réalisé une étude qui analyse le prix de plus de 2800 trains. Le magazine de l’Institut national de la consommation explique dans un premier temps que la SNCF est autonome dans la fixation du prix des billets des TGV. Cependant, elle doit quand même respecter un plafond tarifaire homologuer par l’Etat. Ces plafonds sont indiqués « dans les tréfonds du site de la SNCF (tout en bas des mentions légales) ».
Ainsi, sur un billet seconde classe, un Paris-Rennes ne peut excéder 93 euros et un Lyon-Marseille ne pourra pas coûter plus cher que 67 euros. La SNCF peut donc librement faire évoluer ses prix en fonction de la date ou de l’heure, tant qu’elle ne dépasse ces seuils. Entre en jeu alors le fameux « yield management » propre à chaque compagnie.
Paris-Lyon en pôle position
Selon l’étude dantesque de 60 millions de consommateurs, la SNCF « use davantage sur certaines lignes que sur d’autres » du yield management. C’est ce que souhaitait démontrer l’étude du magazine qui a calculé les prix moyens pour chaque ligne grande ligne et l’a comparé au plafond tarifaire correspondant. Et ce, à partir de relevés à dix dates différentes.
Selon les conclusions de l’enquête, la SNCF affiche un prix moyen majoritaire supérieur à 50 % du montant maximal autorisé. Et bien souvent, « il approche la barre des deux tiers du plafond pour les trajets ».
Ainsi, les résultats de 60 millions de consommateurs indiquent que le Paris-Lyon coute en moyenne « 74 % de la limite autorisée. C’est donc sur cette ligne – l’une des plus fréquentées du réseau – que la SNCF se « lâche » le plus sur les prix… » Autres lignes ou l’entreprise ferroviaire charge les prix : Dijon-Paris, Grenoble-Paris, Reims-Paris.
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