Longtemps contesté, le Sacré-Coeur va être finalement classé monument historique

Le bâtiment a longtemps été le symbole de la division entre deux France, l’une ultra-catholique et l’autre anticléricale. Mais mardi, au Conseil de Paris, les élus ont donné leur feu vert pour demander à l’Etat d’octroyer à la célèbre basilique cette reconnaissance qui lui confère le niveau de protection le plus élevé.

Concrètement, le classement aux monuments historiques permettra que d’éventuels travaux soient pris en charge « jusqu’à 40% du budget » par la Drac (Direction régionale des affaires culturelles), d’après Karen Taïeb, l’adjointe au patrimoine de la Ville de Paris. Et ce, contre 20% pour une inscription, le niveau de protection inférieur obtenu en 2020.

Demain, une inscription à l’Unesco ?

Parmi les principaux chantiers que le recteur du Sacré-Coeur, le père Stéphane Esclef, « souhaite voir aboutir », figurent « un accès facilité pour les personnes à mobilité réduite ». Mais aussi des « travaux de rénovation de l’orgue Cavaillé-Coll ».

Construit au sommet de la butte Montmartre au nord de la capitale, cet édifice de pierres blanches de style romano-byzantin, haut de 85 mètres, est à la fois un monument familier des Parisiens et une étape incontournable des touristes, avec « près de 11 millions de visiteurs chaque année », selon le père Stéphane Esclef.

Le nouveau statut de la basilique est aussi une décision bienvenue, alors que la mairie du XVIIIe arrondissement milite pour obtenir l’inscription de la butte Montmartre au patrimoine mondial de l’Unesco.