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Le sort s’acharne sur le Mexique

Le cyclone Wilma a durement endommagé les infrastructures touristiques de la région de Cancun. Au moment de notre bouclage, l’incertitude demeurait sur l’état exact du parc hôtelier.

La péninsule du Yucatan n’avait pas encore terminé de panser ses plaies, trois mois après le passage d’Emily, qu’un nouveau cyclone est venu s’abattre le week-end dernier sur cette région hautement touristique du sud-est du Mexique. Wilma, et ses vents soufflant a plus de 280 km/heure, a d’abord frappé l’île touristique de Cozumel, rapidement engloutie sous un mètre d’eau, avant de se déplacer vers Playa del Carmen puis Cancun, deux villes très programmées par les tour-opérateurs français. Beaucoup de voyagistes avaient rapatrié ou détourné vers une autre destination l’essentiel de leurs clients avant l’arrivée du cyclone.

Un niveau de destruction impressionnant

Mais Vacances Transat et Look Voyages avaient encore, lundi 24 octobre (date à laquelle nous avons bouclé cet article), quelque 400 clients bloqués sur place, en attendant la réouverture de l’aéroport de Cancun. L’Association de tour-opérateurs (Ceto) a reconduit jusqu’à nouvel ordre les mesures (report du voyage sur une autre destination à la même date ou à une date ultérieure, ou report sans frais sur la même destination) mises en place le 21 octobre, le temps de faire un état des lieux plus précis des dégâts.

Si les professionnels du tourisme se veulent optimistes sur la capacité du Yucatan à rebondir, on ne peut faire abstraction des très importants dommages causés par le passage de Wilma, qui devraient affecter pour quelques mois la destination, alors même que les réservations avaient commencé à reprendre du poil de la bête depuis le début du mois de septembre.

En effet, s’il y a peu de victimes à déplorer (dix à ce jour), Felix Gonzalez Canto, gouverneur de l’Etat de Quintana Roo (où se concentrent 38 % de l’offre touristique du pays), fait état d’un niveau de destruction impressionnant, précisant que toutes les infrastructures ont été touchées, en particulier la zone hôtelière de Cancun. La mer a sauté la fine bande de terre large d’un kilomètre, où sont regroupés les hôtels de luxe, faisant ainsi la jonction avec la lagune.

Résultat : la plage a disparu et l’eau a atteint le troisième étage de nombreux établissements, dont l’hôtel Riu. Certaines structures, comme celles du Hilton, sont tellement endommagées que l’on craint un effondrement. Du côté du Club Méditerranée, la direction ne disposait pas d’informations précises sur son village de Cancun en début de semaine, mais confirmait avoir fermé les ventes jusqu’à nouvel ordre.

La destination reste ouverte à la vente

Lundi soir, la protection civile mexicaine estimait que 95 % des hôtels avaient été plus ou moins endommagés et que beaucoup ne réouvriraient pas avant plusieurs semaines. Le ministre du Tourisme, Rodolfo Elizondo Torres, a d’ores et déjà annoncé que le gouvernement allait débloquer 10 millions de dollars pour la réparation de ces établissements, l’objectif étant que le parc hôtelier soit à nouveau prêt pour accueillir les touristes étrangers au début du mois de décembre, lorsque commencera la haute saison d’hiver. D’ici là, la destination reste ouverte à la vente, même partiellement, rappellent les autorités mexicaines.

Un avis partagé par Marsans-Transtours, l’un des plus gros voyagistes sur le Mexique (14 000 clients en 2004). Les ventes continuent, assure Bruno Gallois, PDG. D’autant que le pays ne se limite pas à Cancun et se visite aussi en circuits. Plus prudent, Olivier Kervella, PDG de Look Voyages, préfère attendre de voir comment les choses vont évoluer avant de faire repartir des clients à Cancun. Il espère une reprise à partir de la première semaine de décembre.

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