Grève du 8 mai à la SNCF : à quoi s’attendre ?
La CGT-Cheminots a rejoint SUD-Rail dans un appel à la grève pour le pont du 8 mai.
La SNCF fait face à un nouvel appel à la grève qui pourrait perturber les déplacements des voyageurs pendant le pont du 8 mai. Cette mobilisation, initiée par les syndicats SUD-Rail rejoint depuis par la CGT-Cheminots, a de quoi inquiéter la direction et les voyageurs.
SUD-Rail a annoncé une grève couvrant la période du vendredi 9 au dimanche 11 mai, soit en plein cœur du week-end prolongé.
La CGT-Cheminots, quant à elle, a décidé d’étendre le mouvement en appelant les conducteurs et contrôleurs à se mobiliser dès le lundi 5 mai, trois jours avant le début officiel du pont. Cette extension risque de perturber les trajets dès le début de la semaine et jusqu’à la fin du week-end prolongé.
Quelles revendications ?
Les syndicats dénoncent une dégradation des conditions de travail, notamment en raison des modifications de planning imposées à la dernière minute. Parmi leurs principales revendications figurent : une augmentation et une refonte de la prime de « traction » pour les conducteurs, une revalorisation de la prime de travail pour les contrôleurs ou encore une meilleure organisation du travail des contrôleurs afin d’améliorer les relations entre opérateurs et chefs de bord.
Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs, a récemment estimé au micro de France Inter que la SNCF « ne [pouvait] vraiment pas se permettre une grève » dans un contexte d’ouverture à la concurrence et de demande pour les trajets ferroviaires élevée. « Mes clients d’aujourd’hui iraient tout simplement chez mes concurrents. Et puis on a un petit risque : c’est qu’ils ne reviennent pas », a-t-il mis en garde, évoquant aussi les impacts négatifs de cette grève éventuelle sur les investissements dans les rames et sur le montant des dividendes versées aux cheminots.
