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Croisières : Marseille s’engage davantage contre la pollution

Quatre compagnies ont signé une charte pour réduire la pollution à Marseille.

C’est fait ! Dans leur volonté de réduire la pollution atmosphérique dans la ville de Marseille, les armateurs de croisières ont signé une Charte Bleue, hier, dans le cadre du premier « Blue Maritime Summit », réunissant plus de 250 participants. Selon Jean-François Suhas, président du Club de la Croisières Marseille Provence, cette charte est la plus complète à ce jour, car elle comprend quatre principes « simultanés et volontaires, au-delà des obligations réglementaires nationales ou internationales ».

A elles seules, les quatre compagnies signataires Costa, MSC, Royal Caribbean Cruises et Ponant, représentent 83% des 530 escales et 95% des 1,7 million de passagers à Marseille. Elles s’engagent donc à respecter quatre règles : réduire la vitesse à 10 nœuds maximum à l’entrée et à la sortie du port, se connecter électriquement à quai lors des escales pour éviter de faire tourner les moteurs, favoriser les escales de navires propulsés au GNL, manœuvrer dès l’entrée du port avec du carburant à 0,1% de soufre (la norme de 0,5% sera obligatoire au 1er janvier 2020). Cette dernière mesure peut se décliner au choix avec l’utilisation du GNL ou des systèmes de lavages de fumées fermés « scrubbers ».

Capacité d’accueil de 3 millions de passagers

Pour Hervé Martel, président du Grand Port de Marseille, il est exclu de taxer, punir et limiter le nombre de bateaux. L’objectif reste fixé à 2 millions de passagers croisières en 2020, avec une capacité d’accueil de 2,5 à 3 millions à terme. « Il faut inventer un modèle vertueux, qui prend en compte les riverains et l’impact économique », a-t-il déclaré. « Le sujet est complexe car il implique un mix de solutions, à court et moyen terme ».

Les quatre solutions évoquées dans la charte sont déjà appliquées à petite échelle. A ce jour, trois ferries de La Méridionale se branchent à quai, réalisant ainsi une économie de 2200 tonnes de gazoil. Trois ferries de Corsica Linea vont également pouvoir se brancher à quai d’ici mars 2020. Le port va installer une quinzaine de potences électriques, contre trois actuellement, qui permettront aux ferries équipés de s’alimenter à quai, ainsi que les gros paquebots dès 2022 (deux unités en simultané en 2024). Pour ce faire, la région Sud a débloqué un financement de 20 millions d’euros, sur une enveloppe globale de 30 millions, partagée entre les ports, les compagnies, les industriels et les associations de défense de l’environnement.

Quant au GNL, il sert déjà de moyen de propulsion pour deux paquebots du groupe Costa, en escale à Marseille : l’AidaNova et le Costa Smeralda. « En 2020, 23% des passagers à Marseille embarqueront dans des navires propulsés au GNL », promet Jean-François Suhas. D’autres solutions ont été détaillées lors des conférences de ce « Blue Maritime Summit », comme les piles à combustible, l’hydrogène, le bio-carburant, l’assistance vélique… La bataille contre les émissions de C02, de soufre et d’azote fait rage.

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