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Surtourisme : Bruges refuse de « devenir Disneyland »

Le maire de Bruges a annoncé que des mesures seraient prises pour limiter le nombre de touristes et cibler un “tourisme de qualité” dans la Venise du Nord.

Face au tourisme de masse, le maire de Bruges exprime à son tour son ras-le-bol… et la ferme intention de prendre des mesures. Dans un article du Het Nieuwsblad, relayé par plusieurs médias britanniques, dont le Daily Mail, Dirk De fauw s’inquiète en effet de l’impact que pourraient avoir les touristes sur la ville, arguant de la nécessité de « contrôler un peu plus le flux si nous ne voulons pas que ça devienne un total Disneyland ici ». L’an dernier, la ville a accueilli 8,3 millions de touristes, un chiffre en hausse de 28% sur les deux dernières années, pour une ville comptant un peu plus de 177 000 habitants. “Le problème, c’est que la plupart des touristes font des excursions d’une journée à partir de bateaux de croisière depuis d’autres villes européennes et qu’ils veulent tous voir les mêmes quartiers de la ville. En conséquence, nombre des magasins qui opéraient auparavant dans ces zones ont été remplacés par des magasins qui ne s’adressent qu’aux touristes”, s’est ému le maire sur une chaîne de télévision flamande, VRT. « Les Brugeois ne reconnaissent pas leur propre ville. Ils ne voient pas de magasins de vêtements, de bouchers, de boulangers. Seulement du chocolat et de la bière. »

Limiter les bateaux de croisières

Pour mieux gérer cet afflux de touristes, le maire veut notamment limiter le nombre de bateaux de croisières : ils pourraient être deux à être autorisés à faire escale simultanément dans le port de Zeebrugge, contre 5 actuellement, et plutôt en semaine que le week-end.

Le maire a aussi indiqué que la destination ne ferait plus de promotion pour les excursions à la journée sur certains marchés, dont Paris, voulant convaincre les touristes d’y rester plusieurs jours, de visiter les musées et de fréquenter les restaurants, au lieu de visiter la ville en trois heures au pas de charge. A l’heure actuelle, sur les 8,3 millions de touristes, 6 millions n’y ont passé que la journée. 

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