Jean-Baptiste Lemoyne : ski de fond et raquettes « pourront être pratiqués » pendant les vacances de Noël

Les remontées mécaniques resteront bel et bien fermées pendant les vacances de Noël, a expliqué le 30 novembre Jean-Baptiste Lemoyne, lors d’un point presse.

Cette décision est prise « dans une logique préventive, pour éviter les grands brassages de population et les rassemblements importants », a ajouté le secrétaire d’Etat au Tourisme. « Et donc éviter, à terme, une troisième vague qui serait très dure à supporter. »

S’agissant de la pandémie, la « décrue s’observe », estime-t-il, mais doucement, chiffres à l’appui. La France déplore toujours 10 000 à 15 000 nouveaux cas de contaminations par jour. De plus, l’Auvergne-Rhône-Alpes et la Franche-Comté, où se situent nombre de massifs, ont géré des évacuations sanitaires le week-end dernier.

Go aux activités nordiques

Au regard de cette situation, le gouvernement donne son Go aux seules activités nordiques, dès le début du déconfinement.

« Des activités pourront être pratiquées à la montagne », a précisé Jean-Baptiste Lemoyne, avant de les énumérer : ski de fond, raquettes, randonnée, chien de traîneaux, ski de randonnée… Les Français pourront louer en station les équipements nécessaires pour pratiquer ces loisirs, assure-t-il. Et ce, dans le respect de protocoles sanitaires prévoyant la distanciation sociale.

« Nous allons également travailler avec les acteurs pour permettre (…) les jardins d’enfants de plein air » et leurs programmes d’activités.

En résumé, à la montagne, « est autorisé ce qui n’est pas interdit, c’est une lapalissade. » Les résidences de tourisme, elles, ne se verront pas opposer d’interdiction à leur réouverture en décembre. Certains hébergeurs, comme le Club Med, préfèrent toutefois renoncer au début de saison, tant que le ski alpin demeure impossible.

Des indemnisations pour les remontées mécaniques

Le secrétaire d’Etat indique aussi qu’un dispositif renforcé d’aides sera mis en place pour les acteurs de la montagne. Un travail est engagé pour instaurer une aide spécifique permettant d’indemniser les remontées mécaniques, qu’elles soient privées ou publiques.

De plus, des activités qui n’appartiennent pas aux listes S1 et S1bis, comme les supérettes d’une station ou les magasins d’une vallée, devraient devenir éligibles au fonds de solidarité sur une base d’appartenance territoriale.

S’agissant des employés saisonniers, le chômage partiel peut être activé avec un reste à charge nul pour les entreprises ou collectivités pendant la période de fermeture des remontées mécaniques.

Autre sujet d’importance pour la vie des stations et les activités nordiques : la sécurisation des domaines, grâce aux pisteurs par exemple qui déclenchent des avalanches. « Les missions de sécurisation feront partie des activités qui seront indemnisées pour qu’elles puissent se poursuivre. »

A quand la réouverture des remontées mécaniques ?

« Nous allons continuer à travailler pour approfondir les conditions de la réouverture » des remontées mécaniques, « le moment venu ».

Entre début, mi et fin janvier, la date n’est pas arrêtée. D’autant que cette date, déterminante pour tous les hébergeurs, sera décidée à l’aune de la situation sanitaire. Lorsqu’elle sera confirmée, une campagne de promotion est prévue avec Atout France.

Noël représentant environ 20% de l’activité neige des massifs, « il faut que les 80% (restant) soient le plus réussi possible. »

Un coup de pouce pour les classes de neige

Jean-Baptiste Lemoyne a par ailleurs évoqué les classes de découverte et de neige, sur lesquelles le gouvernement devrait mettre l’accent en 2021 avec le ministère de la Jeunesse. Ce qui permettra « d’endiguer un mouvement structurel à l’œuvre depuis une vingtaine d’années », « soit la diminution de l’apprentissage par les jeunes du ski ». Le secrétaire d’Etat a cité l’exemple de la République tchèque, qui en a systématisé la découverte auprès des jeunes. « Il faut profiter de ces moments compliqués pour poser les bases d’un nouveau départ pour l’apprentissage. »

D’après lui, il faut surtout réussir l’allègement du confinement, « éviter toute rechute ». « Les professionnels de la montagne le disent eux-mêmes : rien ne serait pire que de rouvrir pour devoir refermer en cours de route. »

Jean Castex fera un point le vendredi 11 décembre avec les acteurs de la montagne. Soit quatre jours avant la date présumée du déconfinement. Le Premier ministre a déjà organisé des réunions avec eux les 23 et 30 novembre.

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