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Faillite de NDS : l’affaire se corse pour l’APST

L’association espérait pouvoir couvrir une partie du sinistre grâce à la vente d’un des navires de Classic International Cruises, la maison mère de NDS. Mais tous les bateaux ont déjà été vendus. Terre entière, autre victime de cette défaillance, a trouvé un accord avec le nouvel acquéreur. Pas sûr que l’APST puisse faire de m&ecir

C’est la douche froide pour l’APST. La faillite de NDS Voyages, à l’automne dernier, suite à l’immobilisation de tous les navires de sa maison mère Classic International Cruises, en raison de nombreux impayés, risque de coûter bien plus cher que prévu à l’association.

Afin de couvrir ce sinistre, estimé à environ 2,5 millions d’euros, l’APST avait engagé en novembre 2012 une action en justice à l’encontre de la société propriétaire du navire affrété par NDS Voyages. Mais c’est peine perdue : tous les navires de Classic International Cruises ont déjà été revendus, selon une information parue dans la presse portugaise.

Les dirigeants de Classic International Cruises ont en effet conclu un accord avec leur principal créancier, une banque portugaise, aux termes duquel quatre des cinq navires (dont le Princess Danae, qui était affrété par NDS Voyages, et l’Arion, affrété par Terre Entière) ont été cédés à cette banque. Elle-même s’est empressée de les revendre à Rui Alegre, un homme d’affaires portugais, qui en est donc désormais le propriétaire.

La vente date du 17 janvier

"La vente date du 17 janvier dernier, confirme Hubert Debbasch, le PDG de Terre Entière. L’acquéreur n’a pas attendu que les navires soient mis aux enchères, il les a achetés en l’état, c’est-à-dire avec leurs dettes. Et à mon avis, c’est lui qui a fait lever la saisie du Princess Danae par le tribunal de Commerce de Marseille le 6 février dernier".

Selon Hubert Debbasch, ce nouveau propriétaire serait désormais en train de négocier avec chaque créancier. C’est chose faite pour Terre Entière, qui réclamait environ deux millions d’euros (montant de l’affrètement et préjudices divers) et a conclu un accord avec Riu Alegre.

Une "nouvelle très grave" pour l'APST

"Je ne donnerai aucun détail sur les termes de ce compromis, mais j’estime qu’il est honnête. Il comporte le versement d’une somme d’argent, ce que nous exigions, explique Hubert Debbasch. Par ailleurs, ce propriétaire pourrait devenir un nouveau partenaire commercial à l’avenir."

Mais rien ne dit que l’APST puisse parvenir à un accord similaire. "J’ignorais tout de cette vente, nous confiait vendredi soir Raoul Nabet, le président de l'association. C’est une nouvelle très grave." L’association s’en remet désormais à son avocat, maître Moatti, pour déterminer les suites à donner à l'affaire.

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