Malgré l’inflation, les Français restent accros aux vacances, selon Olivia Grégoire
Le budget consacré aux vacances d’hiver s’envole, que les Français partent en France ou à l’étranger. Pourtant, l’inflation ne les dissuade pas d’après la ministre chargée du Tourisme.
« Les premières tendances pour la saison hivernale sont très bonnes, dans le sillage de l’année 2022 », a indiqué ce matin Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée du Tourisme, lors d’un point presse.
« Les Français continuent de partir durant les vacances de février, précise-t-elle, chiffres d’Atout France à l’appui. En janvier 2023, le taux d’occupation des hébergements touristiques en France a atteint 55%, en hausse de 17% par rapport à janvier 2022. Cette évolution s’observe sur l’ensemble des destinations en France. Le taux de réservation augmente de 11,5% en février 2023 versus février 2022, ajoute Olivia Grégoire. Et de 7% sur les trois mois février, mars et avril, incluant une partie des vacances de Pâques. « La montagne se place comme la première destination des intentions de séjour des touristes français. » Dans les stations des Alpes et des Pyrénées, le taux d’occupation progresse de 10% en ce début d’année, par rapport à l’année 2019, qui était déjà exceptionnelle. Pour les deux dernières semaines de vacances de février, il devrait atteindre 80% sur l’ensemble des massifs de montagne (+7% versus 2022). Le retour des clientèles étrangères participe aux performances.
Mais, outre les mouvements sociaux liés à la réforme des retraites, l’inflation des prestations touristiques jouera-t-elle à terme les trouble-fêtes ? Sur la saison hivernale en cours, l’enveloppe consacrée aux vacances dans leur ensemble grimpe pour nombre de vacanciers. 38% des Français envisagent une augmentation du budget alloué aux vacances d’hiver, en comparaison avec l’année précédente. Et 44% d’entre eux un budget équivalent. « L’année touristique 2023 s’annonce très bien, même si je demeure vigilante par rapport à l’impact que pourrait avoir l’inflation. »
Vers un plan Avenir montagne 2
Pourtant, faute d’enneigement, plusieurs stations de ski avaient dû stopper leurs remontées mécaniques pendant les vacances de Noël. Début janvier 2023, de nombreuses pistes restaient fermées, même dans les Alpes. Le modèle de l’or blanc est-il en danger ?
Le manque d’enneigement représente « une question conjoncturelle », qui « a de fortes chances de devenir une question structurelle », reconnaît la ministre, interrogée sur le sujet par L’Echo touristique.
« Nos 350 stations de ski sont exposées à ce risque de faible enneigement. Le gouvernement est aux côtés des acteurs notamment de moyenne montagne – je pense à la Savoie et au Jura – pour accompagner les stations dans la promotion d’un tourisme de 4 saisons. » C’est l’une des vocations du plan Avenir montagne mis en place en 2021, pour un montant de 331 millions d’euros.
La stratégie de diversification vers des activités comme la randonnée, l’accrobranche ou le ski sur herbe, se poursuit. Un nouveau coup de pouce de Bercy pourrait l’accompagner. « Le gouvernement et moi-même sommes en réflexion sur l’idée d’un plan Avenir montagne 2« , a annoncé Olivia Grégoire.
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