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Et si Uber et Airbnb étaient créateurs d’emplois ?

Contrairement aux idées reçues, l'"ubérisation" de l'économie a un impact positif sur l’emploi en France, assure une étude publiée mardi. Si le transport s’en sort bien, l’hébergement semble toutefois plus affecté.

Tout le monde ne parle que d’elle, et pas toujours en termes élogieux. L’"ubérisation" de l’économie, ou transformation numérique, crée pourtant plus d’emplois qu’elle n’en détruit, selon une étude de l’assureur-crédit Coface présentée mardi, comparant le nombre de défaillances et de créations d'entreprises dans les transports et l'hébergement. Deux secteurs en situation de quasi-monopole avant l’arrivée d’Uber et d'Airbnb, en raison d’un déficit de taxis comme de chambres d’hôtels dans la capitale.

Près de 13 000 créations d'emplois grâce aux VTC

L’arrivée des VTC a certes bousculé le secteur des taxis, mais a profité à l’emploi, souligne l’étude. Entre 2013 et août 2016 les faillites ont augmenté en Ile-de-France de 135% et représentent un quart de l’ensemble des défaillances du secteur en France. Mais sur la même période, la création de VTC a été multipliée par 7, pour atteindre 12 964 nouveaux emplois, compensant ainsi largement l’augmentation des défaillances.

La grogne monte toutefois chez les chauffeurs VTC. Plusieurs centaines d'entre eux sont attendus jeudi 15 décembre à Paris pour réclamer une meilleure rémunération et dénoncer les méthodes des plateformes de réservation, Uber en tête.

Basculement brutal pour l'hôtellerie en 2015

Dans l’hébergement, "l’hôtellerie traditionnelle réagit moins brutalement à l’arrivée d’Airbnb jusqu’aux attentats", relève l’étude. Malgré l’arrivée du géant américain à Paris en 2012, les défaillances dans le secteur ont fortement diminué, de -58%, entre 2012 et 2014. La capacité en chambres étant insuffisante à l’époque, l’offre d’Airbnb n’aurait fait que combler un vide.

Mais tout bascule en 2015 avec une hausse brutale des défaillances de 117% attribuable non seulement aux attentats à Paris qui ont plombé la fréquentation hôtelière, mais aussi à Airbnb qui a doublé ses chambres disponibles en un an pour dépasser 55 000 à fin août 2016. L’étude de la Coface ne chiffre pas le nombre d’emplois ainsi supprimés. 

Un bilan en demi-teinte donc, concluant que "les perspectives pour cette économie dépendront en partie de la réglementation".

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