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De l’intelligence générative pour faire revivre Van Gogh

Dans les allées de Viva Tech, la grand-messe de l’innovation et des technologies qui a lieu tous les ans à Paris, nous avons rencontré la start-up strasbourgeoise Jumbo Mana, spécialisée dans l’intelligence artificielle générative appliquée aux industries culturelles et créatives. La jeune pousse présentait son projet d’avatar virtuel de Vincent Van Gogh.

Jumbo Mana est intégré à l’exposition consacrée à l’artiste au musée d’Orsay cet automne. Nous avons interrogé Christophe Renaudineau, CEO de Jumbo Mana, pour en savoir plus.

Vous avez présenté à Viva Tech votre avatar de Van Gogh avec qui on peut mener une discussion naturelle à propos de la vie de l’artiste et de ses oeuvres. Comment ont été créées la partie physique et intellectuelle de cet avatar ?

Christophe Renaudineau : Sur le projet Van Gogh, nous avons travaillé avec un directeur scientifique et des experts du milieu pour restituer de la manière la plus fidèle possible l’artiste. Il ne s’agit pas d’un gadget technologique. Nous avons travaillé avec Wouter van der Veen, l’expert mondial de Van Gogh, sur la partie visuelle de l’avatar.

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Nous nous sommes basés sur 30 ans de recherches pour savoir à quoi pouvait ressembler l’impressionniste. Des peintures de Gauguin, de ses amis peintres, ses autoportraits, des lettres qu’il a écrites, permettent d’en savoir plus sur ses caractéristiques physiques. Nous avons mené le même processus pour recréer sa voix et la manière de s’exprimer.

Pour la partie intellectuelle, nous avons développé notre propre base de connaissances avec l’institut Van Gogh et le musée d’Orsay notamment. C’est la première base de données d’intelligence artificielle dédiée au peintre qui permet à l’avatar de répondre à n’importe quelle question. Le projet a mis six mois à se mettre en place.

De quels profils votre start-up est-elle constituée ?

Christophe Renaudineau : Nous sommes une équipe de chercheurs. Je suis moi-même chercheur en intelligence artificielle et spécialiste du Deep Learning. Nous nous intéressons à toutes les IA qui permettent de recréer des comportements humains et à l’interaction homme-machine.

Quel est l’enjeu pour les lieux culturels de présenter un avatar dotée d’intelligence artificielle pour répondre au public ?

Christophe Renaudineau : L’intelligence artificielle permet à la fois de cristalliser toutes ces connaissances et de faire découvrir l’univers de Van Gogh autrement, de manière très ludique. Il s’agit d’un outil de médiation culturelle. C’est l’artiste qui commence la conversation et invite l’interlocuteur à lui poser des questions. Avec cette expérience, le visiteur est actif de sa médiation culturelle.

D’autres projets de personnages historiques ou artistes sont-ils en développement ?

Christophe Renaudineau : Oui, en Alsace nous sommes en train de développer l’avatar du Prix Nobel de la Paix Albert Schweitzer. Nous travaillons également sur Arthur Rimbaud. Notre objectif est de démocratiser cet outil de médiation aux musées, mais aussi aux territoires. Toutes les villes possèdent des personnages célèbres qui peuvent raconter l’histoire de la ville. On peut aussi très bien imaginer des avatars installés dans des gare ou des aéroports pour répondre aux questions des voyageurs.

L’avatar est affiché sur un écran de grande taille. Comment se passe l’implémentation d’une telle solution ?

Christophe Renaudineau : Nous accompagnons bien sûr l’installation de manière clé en main. Seule une connexion internet est nécessaire. Nous développons des solutions qui limitent l’empreinte carbone. C’est un grand enjeu dans la démocratisation de l’intelligence artificielle générative. La borne consomme donc peu d’énergie. Pour l’offre musée, le coût de notre solution s’élève de 15 000 à 50 000 euros.

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