Tourisme durable : le Futuroscope recycle… l’urine des visiteurs
En test depuis l’été 2021, la solution de recyclage des urines des visiteurs va être généralisée à l’ensemble du parc du Futuroscope.
Le Futuroscope se transforme et emprunte la voie d’un modèle d’exploitation plus durable. Dans cette optique, le parc de loisirs inauguré en 1987 annonce qu’il va recycler l’urine de ses visiteurs. Une démarche rendue possible par la start-up girondine Toopi Organics, qui fabrique des biostimulants agricoles issus d’urine humaine fermentée.
Concrètement, le Futuroscope va installer des urinoirs sans chasse d’eau. Des « toilettes vertes » qui permettent d’économiser 3 litres d’eau potable à chaque utilisation. Les urines sont récoltées puis stabilisées pour un « stockage sans odeur », selon un communiqué. Elles sont ensuite transportées chez Toopi Organics, qui se charge de leur transformation.
Le Futuroscope teste la solution depuis 2 ans
Une fois en Gironde, les urines sont filtrées, supplémentées en sucre, et inoculées avec des bactéries d’intérêt agronomique pendant 48h à 72h, afin d’obtenir un biostimulant microbien très concentré. Le premier biostimulant urino-sourcé de Toopi Organics – Lactopi Start – est autorisé dans six pays européens. Il permet donc de « réduire la consommation d’engrais de synthèse de 50% en maintenant les rendements agricoles, baissant ainsi les coûts de fertilisation de 37% ».
Le Futuroscope teste cette solution sur quatre blocs sanitaires équipés d’urinoirs masculins depuis l’été 2021. Plus de 23 000 litres d’urines ont déjà été récoltés, soit plus de 275 000 litres d’eau potable économisés. « Dans les trois ans à venir, le parc compte collecter l’urine dans la totalité des sanitaires », explique le Futuroscope.
Cette initiative est une nouvelle pierre qui vient renforcer le virage vert opéré par la Compagnie des Alpes, qui exploite le Futuroscope. Le groupe, qui enregistre des résultats records depuis la fin de la crise sanitaire, s’est notamment fixé pour objectif d’atteindre le net zéro carbone (NZC) à l’horizon 2030.
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