Baisse du transport aérien, hausse du train : les chiffres clés du rapport multimodal de l’ART

La part de voyageurs empruntant les transports collectifs en France ne cesse d’augmenter, selon le 4^e rapport multimodal publié ce mardi par l’Autorité de Régulation des Transports (ART) – portant sur l’année 2023. Si la voiture reste toujours le moyen de transport privilégié – 82,1% des déplacements en 2023, le train continue de gagner des parts de marché.

L’utilisation des transports collectifs augmente et passe à 17,9% (+1,1 point sur un an). Selon l’ART, cette hausse est principalement due aux « transports ferroviaires, dont la part modale atteint 10,4% (…), portée à la fois par les services à grande vitesse et les services TER ». Sur les déplacements de plus de 100 kilomètres, la fréquentation des trains dépasse alors le trafic en voiture sur les autoroutes concédées.

« Tendance baissière » de l’aérien

L’ART note également une confirmation de la « tendance baissière » du transport aérien domestique : de 2% en 2023 par rapport à 2022, et de 14,3% par rapport à 2017.

Cette hausse intervient malgré  une dégradation de la qualité des services de transport en 2023. En témoignent, selon l’Autorité, les taux d’annulation en augmentation, et les taux de retard, en augmentation pour la quasi-totalité des modes.

« La hausse des annulations s’explique majoritairement par des mouvements sociaux, tandis que les retards sont multifactoriels », justifie l’ART, citant « des défaillances liées aux infrastructures, matériels de transport ou induites par des causes climatiques ».

Émissions en léger recul

Toutefois, conséquence de ces évolutions, les émissions de gaz à effet de serre des transports ont légèrement reculé en 2023 (-2%). Le transport de voyageurs et de marchandises a émis 122 millions de tonnes d’équivalents CO2 – dont 94% proviennent du transport routier « qui reste le premier secteur émetteur en France », précise l’instance.

C’est, sans surprise, le transport ferroviaire qui affiche les émissions les plus faibles (moins de 1% des émissions globales). 

Mais si l’ART encourage à la croissance du transport ferroviaire, elle reconnaît que la voiture demeure le moyen de transport le moins onéreux – à condition d’emprunter les routes sans péages – à 5,2 euros par passer pour 100 kilomètres de trajet. Du côté des trains, les services à bas coût (Ouigo) reviennent à 6,8 euros les 100 kilomètres, tandis que les TGV classiques grimpent à 11,8 euros. C’est l’avion qui demeure le moyen de transport le plus onéreux, à 23,1 euros les 100 kilomètres. Il demeure malgré tout plus compétitif que le train pour les trajets internationaux, note l’ART.

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