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Thaïlande : la baie rendue célèbre par le film « La plage » reste fermée jusqu’en 2021

Afin de laisser le temps aux récifs coraliens, détruits par le tourisme de masse, de se refaire une santé, la Thaïlande a décidé de prolonger la fermeture de la célèbre baie de deux ans.

Rendue mondialement célèbre par le film “La Plage”, avec Leonardo DiCaprio, Maya Bay restera fermée jusqu’en 2021. Les autorités thaïlandaises ont donc finalement estimé que deux années supplémentaires étaient nécessaires pour obtenir une restauration complète des récifs coralliens, détruits par le tourisme de masse.

Située sur l’île de Koh Phi Phi Ley près de Phuket, Maya Bay accueillait avant sa fermeture, en 2018, 5000 visiteurs par jour, dont un nombre croissant de Chinois. La plupart ne restaient que quelques dizaines de minutes, avant de rembarquer sur des hors-bords affrétés par les multiples tour-opérateurs de la région. Après la réouverture de la baie, le nombre de visiteurs sera limité et les bateaux auront interdiction d’y stationner.

Une décision qui ne fait pas l’unanimité

“C’est une mauvaise nouvelle pour le tourisme local, a dénoncé Wattana Rerngsamut, le président d’une association qui représente quelque 200 exploitants d’entreprises touristiques et hôtelières de la région, en apprenant la prolongation de la fermeture, qui à l’origine, ne devait durer que quatre mois.

La Thaïlande, qui accueille chaque année plus de 35 millions de vacanciers, fait face à une dégradation avancée de ses fonds marins. Si le réchauffement climatique est pointé du doigt, le comportement des touristes, qui n’hésitent pas à marcher sur les coraux, l’est lui aussi. Tout comme la surabondance de tour-opérateurs et l’absence de régulation sur ces îles qui sont pourtant censées être protégées par leur statut de parc nationaux, rappelle l’AFP.

Des situations qui amènent certaines destinations à prendre des mesures de plus en plus drastiques. Aux Philippines, l’île de Borcay, érigée en symbole du tourisme de masse, avait ainsi fermé pendant plusieurs mois, avant de rouvrir, avec des quotas, pour limiter le nombre de touristes.

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