SNCF : le mandat de Jean-Pierre Farandou pourrait être (encore) prolongé

Le mandat de Jean-Pierre Farandou devait initialement prendre fin à l’automne 2023, alors que des rumeurs laissaient entendre que Bruno Le Maire cherchait à le pousser vers la sortie. Finalement, il resterait jusqu’à la fin des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, afin de garantir la stabilité et assurer le bon déroulement de cet évènement majeur.

Le cap passé, le mandat de Jean-Pierre Farandou avait été prolongé de fin novembre jusqu’à l’assemblée générale du groupe, tenue en mai 2025. Mais le cheminot le plus connu de la SNCF est encore là… Et pourrait bien l’être jusqu’à novembre 2025, pourtant bien après ses 68 ans, âge auquel il est pourtant censé prendre congé de ses fonctions.

Alors pourquoi ne quitte-t-il pas le navire ? Son successeur semble pourtant tout trouvé : depuis quelques mois, le nom de Jean Castex circule. Tantôt relayé, tantôt démenti, les dernières informations semblent néanmoins aller dans son sens. Ainsi, c’est bien l’ancien Premier ministre qui devrait prendre la suite, « sauf énorme surprise », avance Le Figaro.

Conflit d’intérêts

Jean Castex coche en effet de nombreuses cases : directeur général de la RATP depuis 2022, il a su en opérer le redressement puis relever le défi JOP – là où peu misaient sur la RATP.

Mais c’est au niveau de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) que ça coince. Si Jean Castex a bien quitté ses fonctions de Premier ministre il y a plus de trois ans, délai requis par l’instance pour éviter un risque de conflits d’intérêts, il a par contre présidé l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afit) du 17 août au 9 novembre 2022.

Alors, pour s’éviter les remarques de la HATVP, la SNCF préfèrera attendre novembre pour nommer Jean Castex à sa direction et présidence. A Jean-Pierre Farandou de jouer les prolongations : le président assurerait donc encore quelques mois « par intérim ». Car s’il lui est interdit d’occuper la fonction de PDG après ses 68 ans, les statuts ne disent rien quant à l’occupation du poste par intérim.

D’autres sources évoquent sinon la nomination d’un directeur général temporaire, et le maintien de Jean-Pierre Farandou au poste de président, qui n’est pas concerné par la limite d’âge. Quoi qu’il en soit, c’est un casse-tête pour le gouvernement – et un mandat qui semble sans fin pour l’actuel patron.

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