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Défaillance de Thomas Cook France : la profession a la gueule de bois

Une semaine après la défaillance du groupe britannique, l’industrie est toujours sous le choc, mais se prépare aussi à retrousser les manches.

Agents de voyages, craignez-vous que la faillite de Thomas Cook affecte votre activité ? C’est la question que nous avons posée à nos lecteurs, sur Internet. 45% des professionnels ont répondu « oui, beaucoup ». 22% « oui un peu ». Seulement 26% ont répondu « non », et  7% « ne sait pas ». En résumé, deux tiers des 503 répondants estiment qu’ils seront touchés par le « séisme » Thomas Cook.

« Notre environnement est désastreux », a commenté Jean-Pierre Mas, lors de la récente soirée des Femmes du Tourisme à Paris. Après avoir rendu un émouvant hommage à Lucien Isnard (Marco Polo), le président des Entreprises du Voyage a poursuivi avec les fortes turbulences du monde aérien, marqué par les défaillances successives de Aigle Azur et de XL Airways. « Cette violence-là illustre une situation d’iniquité entre agences de voyages et compagnies aériennes du fait de IATA. Nous sommes en guerre contre les méthodes de IATA, et cette guerre, nous la mènerons jusqu’au bout. Nous exigeons qu’il y ait une protection des agences de voyages et des clients. »

Ensemble, pour « limiter la casse »

Jean-Pierre Mas a poursuivi avec les conséquences de la faillite de Thomas Cook au Royaume-Uni. Pour lui, le géant est « resté sur un modèle d’intégration verticale qui est un modèle d’une autre époque ». « C’est une défaillance que je qualifie de systémique, dans la mesure où elle va avoir des effets sur l’ensemble du système. En revanche, ce n’est pas une défaillance qui traduit la faiblesse de notre industrie, loin de là. Cela traduit la faiblesse des imbéciles, Thomas Cook UK. (…) Cette défaillance aura des conséquences en chaîne sur les TO, les agences de voyages, les hôteliers… tous les prestataires qui ont travaillé depuis des années avec cette grosse entreprise. » Sans compter l’impact, aussi, sur l’APST bien sûr.

« La destruction de l’image de notre secteur provoquée par la défaillance de Thomas Cook est colossale », a ajouté Jean-Pierre Mas. « Cette défaillance est lourde et préjudiciable » pour le métier d’agent de voyages. « Nous allons devoir faire un gros travail, ensemble, pour limiter la casse. »

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